Le Parcours des mondes, la plus grande foire à ciel ouvert consacrée aux arts extra-européens, revient pour une 24e édition avec à son bord plus d’une cinquantaine de galeries.
La manifestation dévolue aux arts premiers (Afrique, Océanie, Amériques), aux arts asiatiques et à l’archéologie investit les galeries du 6e arrondissement de Paris, du 9 au 14 septembre. Cette année, 53 exposants se répartissent dans le quartier. Ils viennent de France, de Belgique, du Royaume-Uni, d’Espagne, d’Italie et des États-Unis. Les plus grandes enseignes internationales de la discipline y participent, telles que les françaises Bernard Dulon, Lucas Ratton, Entwistle et Anthony Meyer ; les Belges Didier Claes et Bernard de Grunne, ou encore Michael Hamson (États-Unis) et la galerie Arte y Ritual (Espagne). Trois nouveaux participants les rejoignent en intégrant la section « Showcase » : Ciprian Ilie (Royaume-Uni), Alexandre & Patric Claes (Belgique) et la galerie parisienne OIA, d’Hervé Cadet. Cette section, qui permet à de nouveaux marchands d’être mis en lumière, a été lancée en 2023 par Yves-Bernard Debie, qui pilote la manifestation depuis 2022. Il a également encouragé le dialogue entre la création contemporaine et les arts extra-européens, permettant de toucher un public plus large. En ce sens, plusieurs expositions thématiques mettent ce dialogue en pratique : Dierking & Woerner (Zurich, Bangkok) confronte les céramiques spatiales de Lucio Fontana aux sculptures anciennes d’Afrique et d’Asie ; Duende Art Project (Belgique) mêle reliquaires Kota et Passstücke (« pièces adaptables ») de Franz West.
Ce masque précontact est remarquable, notamment pour son excellent état de conservation et sa tige de support d’origine (tige tenue dans la bouche avec les dents) et qui n’a été conservée que sur quelques rares exemples connus. Sa provenance prestigieuse, via J. J. Klejman, en fait également une pièce de grande valeur. Les masques de cette région sont connus pour leurs caractéristiques distinctives : de grands yeux globuleux aux iris minuscules, un long nez courbé et des traces de pigmentation rouge et jaune.
Zubek Gallery (Düsseldorf),
présente à l’Atelier Visconti, 4, rue Visconti, Paris-6e pendant le salon.
Le Nkisi constitue l’incarnation d’une entité spirituelle au travers des rites. Il était utilisé pour résoudre toute sorte de problèmes (maladie, stérilité, conflits…) et servait à sceller serments et décisions. Chargé de clous, ce puissant objet rituel représente l’autorité et la protection. Sa puissance plastique, avec cette frontalité, la bouche ouverte et la cavité ventrale en fait une pièce prisée par les collectionneurs depuis le début du XXe siècle.
Martin Doustar (Londres)
présent à Galerie Luc Allemand, 23, rue Guénégaud, Paris-6e pendant le salon.
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Saint-Germain-des-Prés, capitale des arts lointains
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°788 du 1 septembre 2025, avec le titre suivant : Saint-Germain-des-Prés, capitale des arts lointains





