Arts premiers

Paris Tribal, une exclusivité parisienne

La manifestation limitée aux marchands parisiens tente d’imposer son rendez-vous

Par Marie Potard · Le Journal des Arts

Le 25 mars 2015 - 430 mots

PARIS - Paris Tribal revient pour la deuxième année consécutive et fait doucement sa place dans le paysage parisien.

Coup d’envoi le 9 avril, pour trois jours, dans le quartier des Beaux-Arts et de Saint-Germain-des-Prés.
Si les étrangers se faisaient du souci quant à la concurrence, notamment Bruneaf (Bruxelles), les voici rassurés : dix-neuf galeries exclusivement parisiennes participent à l’événement. C’est d’ailleurs ce qu’avaient précisé les organisateurs en 2014, insistant sur le fait qu’il s’agissait d’un événement de quartier n’ayant pas vocation à s’ouvrir aux exposants étrangers, ni pour ambition de concurrencer une quelconque foire internationale. Pour Julien Flak, « il est important que nous organisions des événements dans notre domaine car la balade du samedi après-midi dans les galeries n’existe plus. Les clients attendent les foires. J’espère retrouver la même impatience de la part des visiteurs que l’an passé pour ce jeune salon ». Cependant, un léger fléchissement du nombre d’exposants est à noter puisqu’en 2014, ils étaient vingt-trois. Manquent à l’appel les galeries Dulon, Montbrison, Alain Lecomte (en plein déménagement), Mermoz et Yann Ferrandin (qui viennent de terminer le PAD). Seules deux nouvelles enseignes intègrent cette édition, les galeries Pablo Touchaleaume et Schoffel de Fabry. Il n’empêche que tous les arts premiers sont représentés : arts d’Afrique, d’Océanie, d’Amérique, d’Asie, d’Indonésie…

Expositions thématiques

La plupart des galeries font l’effort d’organiser une exposition sur un thème précis, tandis que toutes espèrent l’afflux de visiteurs français et européens, tout en restant lucides sur la venue des Américains. « Ils ne se déplacent qu’une fois, en général, pour le Parcours des mondes », note Véronique du Lac, codirectrice de la galerie Alain Bovis, qui organise comme à son habitude une exposition thématique. Cette fois-ci elle se concentre sur les oppositions de matières, entre objets coûteux, tel un crochet de Papouasie Nouvelle-Guinée, lac Chambri, Moyen Sépik et objets raffinés à patine plus douce, comme une spatule des Îles de l’Amirauté, Mélanésie. La galerie Flak propose « Objets surréalistes », une exposition constituée de pièces d’Océanie et d’Amérique du Nord, dont un masque de danse Yup’ik Eskimo, Alaska, vers 1880, utilisé lors de cérémonies rituelles avant le départ des hommes pour la pêche et la chasse.

La galerie Meyer montre de petits objets d’art Eskimo, dont une amulette de chaman, 100-600 apr. J.-C., à lecture multiple puisqu’elle représente à la fois une tête d’ours, une tête d’élan et un crâne humain. Pablo Touchaleaume, qui brasse les cinq continents, dévoile une grande coupe cérémonielle des Îles Salomon, le plus grand exemplaire répertorié à ce jour, en bois à décor gravé et incrusté de nacre.

Paris Tribal, quartier Beaux-Arts/Saint-Germain-des-Prés, du 9 au 11 avril, tlj 11h-19h, vernissage le 9 avril de 11h à 21h. www.paristribal.com

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°432 du 27 mars 2015, avec le titre suivant : Paris Tribal, une exclusivité parisienne

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