Port franc

Ouverture du port franc de Pékin

Par Nathalie Eggs · lejournaldesarts.fr

Le 26 septembre 2014 - 455 mots

PEKIN (CHINE) [26.09.14] – Le port franc culturel de Pékin a ouvert le 25 août dernier afin de renforcer la position de la capitale chinoise sur le marché de l’art mondial. Il comporte également un centre de restauration des œuvres.

Révélée par l’agence de presse étatique Xinhua (et le journal China Daily, l’ouverture d’une zone franche de taxes en Chine pour le marché de l’art chinois le 25 août 2014 a pour objectif de dynamiser davantage le marché de l’art chinois. Le principe est le même que les autres ports francs dans le monde : les propriétaires des biens stockés ne sont pas redevables des taxes d’importation jusqu’à ce que leurs œuvres quittent la zone franche et si une œuvre est vendue à l’intérieur du port, l’acheteur ne doit pas payer de taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Or, ces deux taxes réunies peuvent augmenter le prix d’une œuvre de 23%.

Sur une surface dépassant l’équivalent de 60 terrains de football, le port franc culturel de Pékin est situé près de l’aéroport international de Pékin. Vingt huit bâtiments ayant vocation à devenir entrepôts, espaces d’exposition et de négociation sont toujours en construction. Plus de 1 000 œuvres d’art y sont stockées. Le port franc coopère étroitement avec les espaces de Genève, Luxembourg et Singapour de façon à ce que marchands comme collectionneurs puissent déplacer leurs œuvres d’un port franc à l’autre. « Nous avons planifié notre stratégie de manière globale » affirme Wang Yudong, directeur du département commercial des arts du port franc de Pékin.

Près du quart des maisons de ventes aux enchères de Chine siègent à Pékin et la ville abrite environ 80% du marché de l’art du pays. Plateforme culturelle, la capitale accueille expositions, foires et enchères.

La première zone franche en Chine a été établie à Shanghai en septembre 2013. Pékin et Shenzhen sont les seules autres villes à avoir reçu l’accord du ministère de la Culture chinois. Mais le port franc de Pékin a la particularité d’être l’unique espace qui permette aux investisseurs étrangers de faire du commerce sans limitations. « La nouvelle réglementation permet un accès libre aux investissements étrangers. Les galeries européennes et nord-américaines peuvent désormais s’installer et faire leur commerce librement, sans agent ou intermédiaire » a affirmé Li Danyang, directeur général du groupe Gehua. C’est ce groupe de développement culturel détenu par l’Etat, fondé en 1997, qui gère le port franc de Pékin et qui, avec le gouvernement local, le finance.

La compagnie gère également un centre de restauration et de protection des oeuvres, en collaboration avec l’administration d’Etat et la municipalité de Pékin pour la protection du patrimoine. Les objets d’art et archéologiques chinois qui proviennent de l’étranger seront ainsi restaurés en exemption de taxes.

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L'aéroport de Pékin, près du port franc - © Photo Zhanyanguange - 2010 - Licence CC BY-SA 3.0

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