Galerie

Marine Pagès - En galerie

Galerie Bernard Jordan – Paris-3e - Jusqu’au 9 avril 2022

Par Fabien Simode · L'ŒIL

Le 28 mars 2022 - 180 mots

Deux Formes molles (2 000 euros), une feuille de la série des Intermédiaires (6 000 euros) et vingt-et-une variations autour de la suite délicieusement imprononçable : HeyPfiouHmmPaf… (800 euros).

Marine Pagès (née en 1976) présente chez Bernard Jordan les derniers développements d’un travail entièrement dédié au dessin, dont le dénominateur commun pourrait bien être le corps. Celui du spectateur, irrésistiblement happé par le monumental (130 x 170 cm) Intermédiaires – Debout I de 2021, comme celui du dessin faisant l’expérience de sa propre pesanteur dans les Formes molles (2021), assemblages de bandelettes de papier coloré suspendus à d’imperceptibles clous. Semblables à des Dépositions abstraites, ces Formes molles rappellent l’insoutenable poids du Christ mort chez Pontormo. Du corps, il est aussi question avec HeyPfiouHmmPaf…, dans l’expression de ses émotions primitives. Dans cette série entamée en 2020, Marine Pagès superpose en effet les lettres d’onomatopées jusqu’à les rendre illisibles. Hey, Hmm, Aie, Grrr… jusqu’à ce Whaou que l’on pousse dès la sortie de cette exposition qui confirme ce que l’on savait déjà : Marine Pagès est une artiste incontournable du dessin contemporain.

« Marine Pagès. Nonefinita »,
Galerie Bernard Jordan, 77, rue Charlot, Paris-3e, www.galeriebernardjordan.com

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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°753 du 1 avril 2022, avec le titre suivant : Marine Pagès - En galerie

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