Joseph Allen - Galeriste

La probabilité qu’il ouvre une galerie à Paris était faible. Et pourtant. Tout a commencé en 2013, lorsqu’il se rend à Paris pour organiser une exposition dans l’atelier de son amie et compatriote australienne Mel O’Callaghan. Dans la foulée de cette expérience concluante, ils ouvrent la Galerie Allen rue de Dunkerque, dans le IXe arrondissement, qui leur permet « d’allier les deux choses qui [les] animent : la production d’œuvres d’art et le montage d’expositions, tout en conservant une marge de manœuvre importante que n’offre pas le format associatif », souligne Joseph Allen. Ensemble, ils prennent les grandes décisions, puis Mel retourne à la création, et Joseph dirige le quotidien de l’espace. Si leur admission à la Fiac, avec tout juste deux ans d’existence, leur offre la reconnaissance du marché français et européen, leur travail va bien au-delà de la sphère commerciale. « Travailler en France est fascinant car il y a une forte proximité avec les institutions, et un réel soutien envers les jeunes galeries, ce qui n’est pas le cas en Australie. Dès nos premiers jours, nous avons tissé des liens avec les Frac, le Cnap ou le Centre Pompidou », s’enthousiasme l’Australien. Depuis, l’actualité ne désemplit pas, et on peut actuellement découvrir Angelica Mesiti dans le pavillon australien de la Biennale de Venise, Trevor Yeung à la Biennale de Lyon ou encore une installation grand format de Maurice Blaussyld au Palais de Tokyo.