Foire & Salon

Fiac, une ouverture en fanfare

Par Stéphane Renault · lejournaldesarts.fr

Le 19 octobre 2017 - 447 mots

PARIS

La 44e édition de la Foire internationale d'art contemporain a ouvert ses portes hier dans une ambiance allègre et optimiste. Dès les premières heures, de nombreuses galeries avaient vendu des œuvres à des collectionneurs au rendez-vous.

<em>Flame of desire</em> (or, 2013-2015) de Takashi Murakami sur le stand de la galerie Perrotin à la Fiac, le 18 octobre 2017
Flame of desire (or, 2013-2015) de Takashi Murakami sur le stand de la galerie Perrotin à la Fiac, le 18 octobre 2017
Photo Thibaut David pour LeJournaldesArts.fr

Dès l'ouverture réservée aux invités d'honneur en fin de matinée, suivis de près par les VIP, une joyeuse atmosphère émanait des allées de la Fiac. Une foule de collectionneurs internationaux faisait vibrer la Nef du Grand Palais, baignée d'une généreuse lumière d'été indien.

En bas, dans le Saint des saints, mais aussi dans les galeries supérieures, le salon d'honneur et le salon Jean Perrin, les marchands avaient le sourire aux lèvres. Plusieurs d'entre eux témoignaient de leur optimisme retrouvé. Oublié, semble-t-il, le contexte difficile qui a suivi les premiers attentats à Paris. Collectionneurs et ventes étaient au rendez-vous.

Visiteurs et professionnels ont salué la qualité générale de cette édition, tant les œuvres proposées en art moderne comme contemporain que la diversité des propositions, d'artistes historiques aux créateurs émergents. Artistes présents en nombre sur la foire pour l'inauguration. On pouvait ainsi échanger avec Tatiana Trouvé qui présentait une œuvre récente chez Gagosian, Eva Jospin sur le stand de chalcographie du Louvre, Maxime Rossi en pleine préparation de son exposition au Mrac de Sérignan chez Joseph Allen, Philippe Cognée ou encore Julio Le Parc, portant foulard et casquette, bel hidalgo à l'éternelle élégance du haut de ses 90 ans.

Chez Jerôme Poggi, qui présente notamment des maquettes de projets de l'architecte Yona Friedman, sur son stand et sur l'avenue Winston Churchill entre le Grand et le Petit Palais, plusieurs pièces étaient réservées. « Il y a plus d'étrangers que l'an passé, les gens prennent leur temps, la situation est plus favorable », confiait Thomas Bernard, directeur de Cortex Athletico, dont c'est la 12e participation. La galerie, qui représente Vittorio Santoro, exposé en ce moment même au centre Pompidou dans le cadre du Prix Duchamp, avait vendu 30 pièces en quelques heures seulement après l'ouverture.

Daniel Templon confiait lui aussi sa satisfaction avec ce début « du niveau d'une bonne année ». Avant l'inauguration officielle en fin de journée, la galerie avait vendu un grand Jim Dine (350 000 dollars), une sculpture de George Segal explicite de 1971, Miles and Susie, à un collectionneur privé (150 000 dollars). Plusieurs visiteurs commentaient devant la grande toile de Kehinde Wiley le choix audacieux de Barack Obama. L'ex-président a désigné l'artiste afro-américain pour réaliser son portrait officiel, bientôt exposé au côté de ceux de ses prédécesseurs à Washington. Le Motherwell de 1974, Premonition open with Flesh over Grey, proposé à 2,75 millions de dollars avaient suscité l'intérêt de plusieurs clients sans avoir encore trouvé acquéreur. La foire ne fait que commencer.

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