De Baecque à Versailles

« Nous avons sauté sur cette opportunité, car l’hôtel des ventes peut être remis en marche très vite et de manière autonome », explique Étienne de Baecque. L’actif se compose d’un bail dans des locaux opérationnels (au 3, impasse des Chevau-Légers) et disposant d’un espace de stockage de 700 m² (où les réserves vont être installées), mais aussi d’un fichier client bien fourni issu des précédents commissaires-priseurs, en particulier celui de l’ancien Hôtel des ventes des Chevau-Légers qui, selon Étienne de Baecque, générait un chiffre d’affaires (CA) annuel de 10 millions d’euros. Son successeur en 2018, Thierry Crisnay, a cependant eu moins de succès avec un CA inférieur à 2 millions, jusqu’à la baisse qui a conduit au dépôt de bilan. Étienne De Baecque connaît bien la place pour y organiser tous les mois des journées d’expertise. Il compte réactiver les vacations de tableaux modernes et contemporains que les Versaillais ont encore en mémoire et celles de mobilier XVIIIe. Dans ces ventes de beau mobilier, il va entrer en concurrence avec la maison Osenat, sise à Versailles depuis 2019. Jean-Pierre Osenat s’était d’ailleurs mis sur les rangs pour reprendre Versailles Enchères.

Éteinne De Baecque a l’habitude des reprises d’études en difficulté puisqu’il avait racheté en 2019 l’étude marseillaise de Damien Leclerc, en dépôt de bilan. « Mais cette fois, assure-t-il, la reprise sera moins chaotique. » Reste une petite difficulté à gérer : la confusion possible avec l’étude toute proche Chevau-Légers Enchères Versailles. L’inauguration aura lieu dès avril prochain et les premières ventes devraient se dérouler en juin.