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Brussels Gallery Weekend la sélection de L’Œil

Par Pauline Vidal · lejournaldesarts.fr

Le 25 août 2021 - 1108 mots

BRUXELLES / BELGIQUE

15 expositions à ne pas manquer lors du week-end des galeries à Bruxelles du 9 au 12 septembre 2020.

Dépendance : Lucie Stahl
L’artiste berlinoise Lucie Stahl dresse le portrait de notre société de consommation. Elle s’est fait connaître par ses grands formats réalisés à l’aide d’un scanner. En plaçant des objets trouvés abîmés tels que des détritus, des coupures de presse ou de la nourriture sur la vitre d’un scanner, elle réalise d’étranges photographies de notre monde qui trahissent un regard à la fois critique et fasciné.

Xavier Hufkens : Huma Bhabha et Lynda Benglis 
Deux noms à ne pas manquer chez Xavier Hufkens, à savoir Huma Bhabha et Lynda Benglis, qui bénéficient chacune d’un solo show dans les deux espaces du galeriste. L’artiste octogénaire Lynda Benglis présente un ensemble de sculptures en papier qu’elle fait dialoguer avec de grands bronzes, un matériau qui partage avec le papier une capacité de transformation sous l’effet des éléments primaires. Exposée pour la première fois dans cette galerie, Huma Bhabha, donne à voir de nouvelles sculptures et de nouveaux dessins irrigués par des questionnements liés à la guerre et au colonialisme. 

Harlan Levey Projects : Jeroen Jongeleen
Harlan Levey met à l’honneur dans le nouvel et second espace qu’il vient d’ouvrir, à Molenbeek, les photographies et les vidéos de l’artiste hollandais Jongeleen. Ce dernier présente les œuvres récentes issues de la série Running in Circles ainsi que des œuvres plus anciennes qui permettent de prendre la mesure des vingt dernières années de travail de l’artiste qui n’a de cesse de questionner notre société de contrôle. 

Galerie Greta Meert : Louise Lawler
La célèbre artiste américaine s’invite cet automne à la Galerie Greta Meert. Figure clé de la postmodernité américaine, elle recourt à la photographie pour interroger le cadre politique et institutionnel de l’art et la perception que nous en avons. Pour son 5e solo show à la galerie, l’artiste propose une variation autour d’une photographie de Warhol à laquelle elle fait subir diverses déformations, ainsi que de troublantes photographies de l’exposition consacrée récemment à Donald Judd au MoMA. 

Michel Rein : Piero Gilardi
Ne ratons pas l’occasion de découvrir cet automne des œuvres à la fois récentes et historiques de Piero Gilardi. Traversé depuis les années 1960 par des questions d’ordre écologique, cet artiste italien réalise des « tapis-nature » (entre la peinture et la sculpture) qui nous invitent à regarder ce que nous oublions souvent de regarder. Protagoniste des premières expositions de l’Arte Povera à la fin des années 1960, il recourt à ce matériau pauvre qu’est la mousse en polyuréthane qu’il sculpte et recouvre de couleurs vives. 

Daniel Templon : Philippe Cognée
La Galerie Templon ouvre sa saison bruxelloise avec un solo show de Philippe Cognée qui présente une nouvelle série de peintures intitulée L’Œil du cyclone. S’inspirant de photos et de vidéos, ce peintre français scrute la relation que l’homme entretient avec son environnement. À l’heure de la toute-puissance des nouvelles technologies, il utilise dans ses peintures de la cire chauffée et broyée qui rend l’image plus inaccessible encore. 

Baronian Xippas : Yves Zurstrassen
L’artiste belge est à l’honneur chez Baronian. Le peintre oscille entre abstraction lyrique et expressionnisme abstrait. Ses toiles donnent à voir tout un jeu de superpositions de couches et de retraits qui mettent en lumière le geste en acte. La violence et la spontanéité de ce geste sont comme désamorcées ou du moins contrariées par la délicatesse des motifs floraux ou stellaires utilisés. 

Marie-Laure Fleisch : Christine Ödlund
Intéressée à la fois par la science et l’ésotérisme, Christine Ödlund développe une œuvre aux confins du visible et de l’invisible, qui fait dialoguer le monde des humains et celui des plantes. Ses créations récentes nous conduisent à repenser notre relation à la nature et à prendre conscience des limites de la connaissance humaine. 

Ballon Rouge Collective : ana Čvorović
L’artiste bosniaque Ana Čvorović présente à côté de ses œuvres réalisées pour le projet 2019, Borders Unfold, ses œuvres murales créées à Londres pendant le confinement. Translucides, ses sculptures sont comme autant d’îles flottantes aux couleurs fluorescentes qui nous invitent à naviguer dans un présent plus qu’incertain. 

Clearing : Dedobbeleer
Deux artistes sont à l’honneur à la Galerie Clearing : Koenraad Dedobbeleer et Matt Copson. Le premier présente une série d’œuvres récentes en verre produites à Murano. Le second donne la deuxième de son opéra laser en trois actes: Age of Coming, Coming of Age et Of Coming Age. L’opéra narre l’histoire d’un nouveau-né en conflit avec un dieu vengeur qui essaie de le convaincre de la vanité de la vie, provoquant la rébellion du bébé qui cherche alors à renverser la situation. 

Galerie Félix Frachon : Nandita Kumar
La Galerie Félix Frachon présente l’artiste indienne Nandita Kumar. À l’intersection de l’art et de la science, son œuvre se compose d’installations interactives qui mêlent le son, la vidéo et tout un matériel technologique avec, en ligne d’horizon, un futur respectueux des équilibres naturels et soucieux d’harmonie entre l’homme et la planète. 

Meessen De Clercq : Nicolás Lamas
D’origine péruvienne, l’artiste Nicolás Lamas aujourd’hui installé à Bruxelles confronte les mondes, les cultures et les époques, à travers des collusions d’objets étonnants qu’il glane au fil de ses rencontres. Il élabore ses « sculptures » en recourant aussi bien à des objets qui font signe vers l’Antiquité qu’à des artefacts ultratechnologiques, générant ainsi d’étranges fictions. Il opère un brouillage de nos perceptions et de nos repères, pour mieux scruter notre mémoire, notre identité d’être humain et le futur qui se dessine. 

Bernier / Eliades Gallery : Valérie Mannaerts
L’artiste quarantenaire belge Valérie Mannaerts propose des peintures, des broderies et des installations qui constituent désormais sa marque de fabrique. Elle construit des installations sculpturales qui fonctionnent comme autant de mises en scène étranges et souvent fantasques, au sein desquelles cohabitent les toiles et objets brouillant les échelles et les identités. 

La Patinoire Royale : Alice Anderson
Nominée lors du dernier Prix Marcel Duchamp, Alice Anderson présente une partie des œuvres réalisées à cette occasion. Considérant le corps comme vecteur d’humanité dans un monde engagé dans le tout-technologique, l’artiste produit ses œuvres à l’issue de processus performatifs très ritualisés. Nous avions pu découvrir lors de son dernier show à la galerie son travail à base de fils de cuivre ; nous pouvons à présent contempler ses papiers froissés et ses réalisations à base de fils colorés. 

Maruani Mercier : Ross Bleckner
Hantées par la brièveté de la vie, les peintures de l’artiste américain Ross Bleckner recourent à toute une imagerie symbolique faite de candélabres, de colombes, de fleurs qui baignent dans une lumière floue. Sa nouvelle exposition à la Galerie Maruani Mercier ne déroge pas à la règle. Réalisées cette année, ses nouvelles peintures « atmosphériques » de fleurs aux couleurs acidulées dégagent une douce mélancolie. 

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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°746 du 1 septembre 2021, avec le titre suivant : Brussels Gallery Weekend la sélection de L’Œil

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