L’architecture britannique veut s’adapter aux attaques terroristes

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 19 avril 2010 - 387 mots

LONDRES (ROYAUME-UNI) [19.04.10] – Des avis officiels sur le renforcement des structures des bâtiments pour résister plus efficacement à des attaques terroristes, viennent d’être délivrés aux architectes britanniques.

Un nouveau guide vient d’être publié par le Royal Institute of British Architects (RIBA) – l’Institut royal des architectes britanniques – avec la participation du ministère de l’Intérieur et le bureau national de sécurité et de lutte contre le terrorisme britanniques qui offre un large panel de conseils sur les principes de construction pour mieux prévenir les attaques et limiter les dommages matérielles, mais surtout humains.

La ville de Londres a abordé la question depuis les attentats de l’IRA dans les années 1990. Mais selon le directeur de la planification de l’urbanisme de Londres, Peter Rees qui s’exprime dans les colonnes du The Independent, cela ne concerne pas seulement les grandes villes comme Londres ou New York, mais doit aussi s’appliquer à des lieux moins connus où le risque d’attaque n’est pas forcément moins élevé.

Ce guide ne préconise pas spécifiquement des techniques et des matériaux de construction estimant que ce ne sont pas les vitrages anti-souffle ou encore les superstructures des bâtiments qui permettront de lutter contre le terrorisme. Ce n’est pas la hauteur des bâtiments qui est le principal problème, mais leur vulnérabilité aux dommages collatéraux qui provoquant des victimes civiles.

C’est pour cela qu’il préconise l’aménagement d’espaces publics aérés autour des bâtiments importants mais entrecoupés d’épais bancs de pierre pour éviter les voitures piégées. Par ce dispositif, celles-ci seront contraintes de ralentir leur course meurtrière. A titre d’exemple, le journal cite l’Assemblée nationale du Pays de Galles conçue par Rogers Stirk Harbour ou encore la Cabot Place à Bristol où une immense verrière a été placée au centre de convergence de trois rues.

Toutefois, il est encore difficile d’évaluer l’efficacité de ces mesures. Par ailleurs, certains craignent qu’une telle politique ne contribue à faire de Londres une sorte de « ville-forteresse ». En février 2010, la révélation du projet et des plans de la conception de la future ambassade des Etats-Unis à Londres qualifiée entre autres, de « boîte de verre géante isolée de son milieu » avait attiré les critiques.

La nécessité de construire des bâtiments et des espaces plus sûrs ne doit pas aboutir à la conception de bâtiments massifs, imposants en complète inadéquation avec le paysage urbain.

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