Nouveaux exposants : portraits croisés (4/7)

La peinture ancienne pour destin

Le Journal des Arts

Le 20 février 2004 - 341 mots

Peu de marchands parviennent chaque année à intégrer le cénacle des deux cents exposants de Tefaf. De Paris à Londres et Buenos Aires, rencontre avec les sept nouveaux élus de l’édition 2004.

The Weiss Gallery, Londres -  Mark Weiss a toujours vécu entouré de peintures anciennes. Fils de prospères galeristes de province, le jeune homme s’est installé en 1985 à Londres, dans le quartier de Mayfair. Sa spécialité : le portrait des écoles anglaises et plus généralement du nord de l’Europe, de 1550 à 1660. Une stratégie qui s’est révélée payante. Mark Weiss a misé sur ce qu’il considérait comme « une niche négligée du marché de l’art ». « J’ai réussi à prouver, poursuit-il, qu’il y avait dans mon domaine des découvertes passionnantes à faire. » Il raconte avec délices son dernier succès, l’achat d’un Portrait de Louis XIII enfant, chez Sotheby’s à Paris en 2002. Le tableau était catalogué comme une copie d’atelier d’après Frans Pourbus le Jeune. Il s’agissait d’un original signé, que Mark Weiss eut le plaisir d’emporter pour une somme modique, sans que le Louvre ait reconnu l’œuvre. « Depuis, elle est partie au Musée d’art de Cleveland, pour un montant substantiel… » Mark Weiss est de retour à Maastricht après une absence de quatorze ans et un déménagement récent de sa galerie à Jermyn Street, au cœur du Londres des antiquaires. « À cette étape de ma carrière, il est temps de revenir à Maastricht, pour rencontrer une clientèle qui s’est énormément élargie et diversifiée. » Les temps forts de son stand tournent autour de deux grands portraits de familles hollandaises du XVIIe siècle. Une famille inconnue d’Amsterdam est une œuvre de Dirk Dircksz Santvoort (1610-1680), peintre très représenté au Rijksmuseum d’Amsterdam et apprécié pour ses représentations d’enfants. Le second est d’un artiste plus confidentiel, Jan van Teylingen, actif entre 1630 et 1645 au port de commerce de Hoorn, près d’Amsterdam. Une famille inconnue de Hoorn, représentant sans doute une famille d’armateurs, est remarquable par le mélange de richesse et de foi austère qu’il suggère.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°187 du 20 février 2004, avec le titre suivant : Nouveaux exposants : portraits croisés (4/7)

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