musée

Trésors d’un Âge d’or de la Chine

Par Laure Meyer · L'ŒIL

Le 1 février 2000 - 249 mots

Digne suite de « Mystère de la Chine ancienne » de 1996, l’actuelle exposition du British Museum présente des trésors qui n’étaient jamais sortis de Chine. Ils proviennent des découvertes archéologiques spectaculaires faites au cours des trois dernières décennies et permettent d’entrevoir la splendeur de la civilisation de la dynastie des Tang (618-906 après J.-C.). Pour la première fois, l’or et l’argent sont considérés comme des métaux précieux. Dans cette période de prospérité, la capitale Chang’an (moderne Xian) devient un centre de culture cosmopolite. Les fils de Han se mêlent aux étrangers drainés par la route de la soie. L’exposition s’ouvre sur la réplique en bronze d’un luxueux char à quatre chevaux découvert près de la tombe du premier empereur. Des brûle-parfums évoquent la quête de l’immortalité qui obsède cette période où tout semble possible. À travers des objets qui faisaient partie d’un trésor de bijoux enfoui au VIIIe siècle et découvert en 1970, c’est toute la vie de l’aristocratie Tang qui s’anime sous nos yeux, ses modes vestimentaires, ses parures, ses loisirs, son amour des chevaux et des jeux de polo auxquels participaient même des femmes. Devant l’empereur, des centaines de chevaux étaient dressés pour danser en musique. L’importance croissante du bouddhisme est prouvée par les nombreux objets offerts aux temples et conservés dans des cryptes secrètes, en particulier à Qingshan et Famen. Découverts à la fin des années 80, ils comptent parmi les trésors bouddhiques les plus précieux de la Chine.

LONDRES, British Museum, jusqu’au 20 février.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°513 du 1 février 2000, avec le titre suivant : Trésors d’un Âge d’or de la Chine

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