Questions à... Robert Fleck, directeur des Deichtorhallen de Hambourg (Allemagne)

L'ŒIL

Le 18 novembre 2009 - 187 mots

À quel mouvement artistique rattacheriez-vous Edvard Munch ?
D’un point de vue subjectif : curieusement à l’Expressionnisme abstrait américain sur lequel il a exercé une influence certaine après sa mort. Du point de vue plus strictement historique : il faudrait parler des grands courants symbolistes/art nouveau/pré-expressionnistes de l’Europe centrale et de l’Europe du Nord à la fin du xixe. Mais s’il a survécu, c’est qu’il est devenu ensuite un peintre du XXe siècle.

Quelle influence a-t-il exercé sur les artistes de son temps ?
D’abord la radicalité des sujets et du lien entre forme libérée et contenu exprimée d’une manière radicale. Ce fut un grand libérateur pour les artistes de sa génération et les générations qui ont suivi.

En quoi ses préoccupations trouvent-elles encore un écho ?
C’est l’un des quelques peintres géniaux du XIXe et XXe siècles, l’égal de Monet à certains égards. Tout peintre actuel – je pense à Peter Doig, Cecily Brown, Neo Rauch, Daniel Richter, Herbert Brandl, et même à Bernard Frize d’une certaine manière – doit se mesurer à cette peinture. Au moins, elle constitue autant une référence actuelle que Kirkeby, également très influent.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°619 du 1 décembre 2009, avec le titre suivant : Questions à... Robert Fleck, directeur des Deichtorhallen de Hambourg (Allemagne)

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