Question à... Éric de Chassey

L'ŒIL

Le 24 août 2009 - 170 mots

Commissaire scientifique de l’exposition

Quel est le Katz qui vous intéresse ?
Katz le portraitiste d’une société qui utilise des moyens apparemment contradictoires et désuets. C’est dans cette contradiction que sa peinture trouve sa force. Son rapport à l’image mécanique est aussi passionnant.

Comment expliquez-vous qu’il ait fallu attendre 2009 pour qu’un musée français expose Alex Katz ?
À l’exception des peintres, les Français disent souvent que c’est mal peint. Ici, comme aux États-Unis, on ne lui trouve pas de case appropriée. Et le côté un peu chic de ses sujets embarrasse. Alors que ça n’est que le reflet de sa manière de travailler : Katz ne va pas chercher de sujets. Il peint ce qu’il voit, entourage comme paysages.

Justement, quelle place occupe le paysage dans l’œuvre d’Alex Katz ?
Majeure. L’exposition s’ouvre d’ailleurs avec un paysage. S’il avait longtemps abandonné le genre, Katz lui redonne de la place. Il peint même des tableaux de paysages derrière ses portraits. Je crois qu’on le reconnaît aujourd’hui autant comme paysagiste que comme portraitiste.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°616 du 1 septembre 2009, avec le titre suivant : Question à... Éric de Chassey

Tous les articles dans Expositions

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque