Prestige de l’empire perse

Évoquer l’empire perse au sommet de sa gloire, cet empire qui s’étendait de l’Afrique du Nord à la vallée de l’Indus, de l’Asie centrale au golfe Persique... l’entreprise ne manque pas d’audace ! Il y fallait bien les célèbres collections du British Museum augmentées de prêts du Musée national d’Iran, de celui de Persépolis et du Louvre. Cette exposition à grand spectacle couvre les deux siècles, de 550 à 330 av. J.-C., dominés par Cyrus, Darius et Xerxès. Après des statues de Darius, des éléments d’architecture rappellent la taille écrasante des palais de Persépolis et Suse. Sur des panneaux sculptés s’étirent les processions de prêtres, serviteurs et tributaires rendant hommage à l’empereur. Une colonne de 3,7 mètres venue de Persépolis est surmontée d’un effrayant chapiteau en forme de taureau. Pour comprendre la richesse de l’empire, à la mesure de sa taille, il suffit de voir la vaisselle de table de ces souverains perses, ces coupes d’or et d’argent  finement sculptées, ces rhytons en forme de corne, ces plateaux en pierre polie. Encore plus riche et raffinée, la joaillerie impériale retrouvée dans les capitales Pasargade et Suse étincelle de tous ses feux. La mort elle-même s’accompagnait d’un luxe que prouvent les objets d’or retrouvés dans les tombes. Cependant les Perses qui depuis les guerres médiques avaient « mauvaise presse » en Grèce, ont été très critiqués par les historiens classiques.  Pour leur rendre justice on a fait appel à des sources orientales et des objets peu connus qui permettent de renouveler le sujet pour aboutir à  une très belle réalisation.