Art Contemporain - Il faut atteindre la grande salle sous verrières du dernier étage du bâtiment Art nouveau rénové en 2014 du Musée des beaux-arts de Locle (MBAL) pour découvrir l’installation du photographe et plasticien français Jonathan Llense (né en 1984).
Entre-temps, on chemine avec plaisir dans l’exposition permanente présentée par la directrice de l’établissement depuis 2022, l’écrivaine et conservatrice italienne Federica Chiocchetti. Non pas que les œuvres exposées soient d’une richesse exceptionnelle – un petit Courbet assez sombre étant le chef-d’œuvre du musée –, mais leur accrochage est intelligent, ludique et engagé, notamment sur les questions de parité. La collection, historiquement constituée d’estampes acquises au XIXe siècle par les bénévoles de cette petite ville d’une vallée horlogère du Jura suisse, s’établit dans une mise en abyme rafraîchissante qui annonce, d’une certaine manière, l’exposition de Jonathan Llense. Formé aux Beaux-Arts de Valenciennes et à l’École nationale de la photographie d’Arles, Llense a pris le parti de mettre en scène la ville de Locle dans une installation inventive et cocasse d’objets « trouvés ». Leurs rencontres poétiques ou symboliques invitent à une déambulation au milieu de 28 socles, en référence aux 28 fontaines municipales. Mêlant archives personnelles et histoires locales, dans une ironie à la Duchamp, l’artiste donne la touche finale à un parcours muséal où l’art reste accessible et facétieux, à l’image des détournements irrévérencieux du collectif suisse Plonk et Replonk-Bébert dans la collection permanente.
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Portrait drolatique d’une petite ville
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°786 du 1 juin 2025, avec le titre suivant : Portrait drolatique d’une petite ville