Modersohn-Becker et ses amis

L'ŒIL

Le 1 novembre 1999 - 232 mots

« Je sais, je ne vivrai pas très longtemps. Mais est-ce triste ? Une fête est-elle plus belle parce qu’elle est plus longue ? Et ma vie est une fête, une courte fête intense ». Les propos sont de Paula Modersohn-Becker, une jeune femme qui s’installe à 22 ans, en 1898, dans cette colonie d’artistes qu’est le village de Worpswede, situé dans les brumes d’Allemagne du Nord. À l’exception de plusieurs séjours, notamment à Paris où elle découvre les peintres « tout-tout-modernes » comme Cézanne, elle y restera jusqu’à sa mort, neuf ans plus tard.        
Ces quelques courtes années, elle les consacre à cette nécessité de création au sein d’une communauté de peintres, sculpteurs et poètes qui s’échappent tout à la fois de la vie urbaine et de la tradition académique. Paula Modersohn-Becker apprend, fréquente les artistes, notamment Rainer Maria Rilke dont elle peint le portrait, et surtout produit. L’exposition lyonnaise présente son œuvre graphique : eaux fortes, aquatintes mais aussi dessins réalisés entre 1898 et 1906. Son art, qui accorde une attention toute particulière aux visages des femmes et des enfants, se nourrit de la nature et du monde rural. Le visiteur s’attardera devant un portefolio de 1897, Aus Worpswede, recueil comportant également des eaux-fortes de plusieurs autres graveurs amis comme Mackensen, Overbeck et Heinrich Vogeler.

LYON, Musée de l’Imprimerie, 18 novembre-31 décembre, cat. coéd. Musée de l’Imprimerie/Goethe Institut.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°511 du 1 novembre 1999, avec le titre suivant : Modersohn-Becker et ses amis

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