Le Pérou en Bretagne

Par Laure Meyer · L'ŒIL

Le 1 juillet 1999 - 231 mots

Au Pérou, l’empire inca n’a duré qu’un siècle, de 1450 à 1532, mais sa culture est mieux connue que celles des nombreuses populations qui l’ont précédée et suivie. L’exposition de Daoulas vise donc à présenter les fouilles récentes concernant les cultures antérieures aux Incas. Les résultats sont fascinants. Le site de Sipan a livré la fabuleuse tombe inviolée du « Seigneur de Sipan » qui reposait là depuis l’époque Mochica (100 av. J.-C.-700 ap. J.-C). Il était revêtu de ses parures en or, argent, turquoise, et entouré de nombreux objets en céramique et cuivre. À San José de Moro, c’est une tombe féminine particulièrement riche qui a été mise au jour. Elle marque pour la première fois l’ascension de certaines femmes dans la société péruvienne. « La Prêtresse » était chargée d’accomplir les sacrifices humains qui ont duré jusqu’à la conquête espagnole. Sur la Coupe du sacrifice retrouvée dans sa tombe, elle est représentée tenant la coupe remplie du sang humain qu’elle doit offrir au roi-prêtre. Pour l’époque Lambayeque (Xe-XIIIe siècles) et l’époque Chimu (1100-1450) on admire de nombreux objets en métal, minuscules offrandes funéraires ou parures de dignitaires. Elles prouvent que ces populations qui ignoraient la métallurgie du fer possédaient déjà une grande maîtrise du cuivre et des métaux précieux. D’autres documents font revivre le Pérou d’après la conquête, vu du côté espagnol.

DAOULAS, Abbaye de Daoulas, jusqu’au 31 octobre.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°508 du 1 juillet 1999, avec le titre suivant : Le Pérou en Bretagne

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