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Daniel Abadie, nouveau directeur de la galerie nationale

Le Jeu de Paume en perspectives

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 1 mars 1994 - 304 mots

PARIS

Daniel Abadie qui succède à Alfred Pacquement, nommé courant décembre à la Délégation aux arts plastiques, affirme haut et clair que, dans les options générales comme dans la programmation, la continuité sera scrupuleusement respectée au Jeu de Paume.

Trois entorses cependant, "uniquement dues à des problèmes d’organisation" précise le nouveau directeur : une rétrospective Antoni Tapiès (du 26 septembre prochain au 14 décembre), co-produite avec le Guggenheim de New York, se substituera à l’exposition "Génériques", repoussée à l’année prochaine, à laquelle succédera Charles Simmonds (du 19 decembre au 29 janvier 1995). Au cours de l’été 1995, un panorama de la sculpture anglaise occupera lui aussi tout le bâtiment, et débordera dans le jardin des Tuileries, ainsi annexé pour la première fois depuis la création de la Galerie Nationale.

Conservateur au centre Georges Pompidou pendant de longues années (on lui doit en particulier l’organisation des "Années 50" en 1988), et responsable de la fondation Hans Hartung, Daniel Abadie milite pour une définition plus large de l’art contemporain que celle qui a prévalu depuis la fin des années 70." Un artiste est contemporain quand il s’inscrit dans la conscience d’un instant. Ce n’est pas du tout une question d’âge", souligne-t-il. Le Jeu de Paume a pour mission, selon lui, de donner un nouvel éclairage à des artistes qui, bien que reconnus, sont quelque peu négligés. Ainsi de Sam Francis: une exposition consacrée aux années parisiennes ouvrira en 1996 à l’étage, tandis que Philippe Favier sera vraisemblablement montré simultanément au rez-de-chaussée. Outre la direction de la Galerie Nationale, le ministre de la Culture a confié à Daniel Abadie une mission de coordination et d’harmonisation des programmations d’art moderne et contemporain au niveau national. Lourde et indispensable tâche. Enfin, le partenariat avec l’UAP, reconduit jusqu’en 1997 et dont il rappelle l’exemplarité, devrait se poursuivre au-delà de cette date.

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Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°1 du 1 mars 1994, avec le titre suivant : Le Jeu de Paume en perspectives

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