Art moderne

Grenoble (38)

La montagne à travers les artistes et dessinateurs

Couvent Sainte-Cécile - Jusqu’au 14 mars 2020

Par Alix Bancarel · L'ŒIL

Le 22 janvier 2020 - 325 mots

Alors que les éditions Glénat (1969) viennent tout juste de célébrer leurs 50 ans, le Fonds Glénat pour le patrimoine et la création propose une exposition autour des trois passions et thèmes centraux des éditions : la peinture, la bande dessinée et… la montagne.

Sauver La Vache égarée de Gustave Doré (1852), représentée au bord du gouffre, est le point de départ de cette exposition. Le projet original de « Derrière la montagne, la face cachée du tableau » rassemble vingt-sept dessinateurs de bande dessinée ayant chacun sélectionné une peinture de montagne du XIXe siècle, appartenant au Fonds Glénat, aux musées dauphinois et à des collections privées. Chaque artiste raconte à sa manière une histoire, celle d’avant ou d’après le tableau, ou les deux à la fois, en témoignent les quatre gouaches datées de 1880 à 1930 de Nicolas Debon, offrant un regard tragique sur l’avenir de la montagne. Au fil du parcours, entre la chapelle et le cloître du couvent Sainte-Cécile, le visiteur découvre des créations aussi surprenantes les unes que les autres, rencontrant le yéti de Keramidas, Mickey dans une appropriation du supplément illustré du Petit Journal par le dessinateur Tebo ou encore des diplodocus dans le dessin d’Olivier Supiot. Ce face-à-face d’œuvres du XIXe siècle avec des créations contemporaines dévoile une évolution des représentations de la montagne. Tantôt lyrique et mystérieuse au siècle des romantiques, elle est aujourd’hui devenue un objet de désillusion et de dérision. Si cette exposition permet de donner une seconde vie à certaines toiles tombées dans l’oubli, elle est également l’occasion de mettre en lumière les talents propres aux dessinateurs de bande dessinée, que ce soit l’imagination, l’humour et la création de saynètes. L’exercice, au premier abord difficile pour les artistes, a toutefois permis à certains d’expérimenter de nouveaux terrains artistiques, comme la création numérique par Timothé Le Boucher. Ainsi ne reste-t-il plus qu’à « se taire et laisser parler son imagination », comme le suggère le commissaire de l’exposition Jean-Louis Roux.

« Derrière la montagne, la face cachée du tableau »,
couvent Sainte-Cécile, 37, rue Servan, Grenoble (38), www.couventsaintececile.com

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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°731 du 1 février 2020, avec le titre suivant : La montagne à travers les artistes et dessinateurs

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