La méthode combinatoire

Par Manou Farine · L'ŒIL

Le 6 août 2007 - 201 mots

En dépit de son titre évoquant Dirty Harry, nulle trace de Clint Eastwood ou d’une quelconque
atmosphère soufrée dans ce « Sudden Impact » imaginé au Plateau. Les récentes acquisitions du  Frac Ile-de-France y sont rassemblées sous le signe de l’interférence. Les œuvres y jouent entre elles, avec les spectateurs et/ou l’architecture. Une façon souple d’orchestrer sans trop d’artifice l’exercice de l’exposition a posteriori, autrement dit, partant d’une collection préexistante.
L’occasion encore de dévoiler les petits derniers ayant rejoint le fonds : devraient ainsi se combiner les caniches blancs, tout de mousse à raser et de bouclettes onctueuses de Michel Blazy, les impacts de couleurs exercés sur les murs par Bruno Peinado ou les cercles trouant une surface moquettée et érigés en colonnes pour une nouvelle version de Quelque chose en moins, quelque chose en plus de Pierre Bismuth. S’agrègent encore la version rectifiée par Berdaguer et Pejus de la fameuse maison Farnsworth de Mies Van der Rohe, ou l’épaisse masse nuageuse filmée par Laurent Grasso. Celle-ci déboule dans les rues d’un Paris désert, témoignant d’un appétit toujours vif pour les opérations fictionnelles.

« Sudden Impact », Frac Ile-de-France, Le Plateau, place Hannah-Arendt, Paris XIXe, tél. 01 53 19 84 10, www.fracidf-leplateau.com

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°587 du 1 janvier 2007, avec le titre suivant : La méthode combinatoire

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