La grande histoire de l’image humaine

L’exposition « L’Image humaine. Art, identités et symbolisme » rassemble ainsi plus de 150 œuvres, très diverses, de toutes les époques et issues de toutes les aires géographiques. Le « plus ancien portrait de l’histoire » – une sculpture cisjordanienne datée de 8 200-7 500 av. J.-C. – accueille le visiteur, suivie sans transition par une série de photographies contemporaines de Geneviève Cadieux. Des productions de civilisations anciennes, sculptures de l’île de Pâques ou masques mortuaires du Moyen-Orient, côtoient des œuvres médiévales ou contemporaines, réalisés par des Occidentaux, à l’instar d’Albrecht Dürer, Édouard Manet, Georg Baselitz, Tom Wesselmann ou Antoni Tapiès, aussi bien que par des Orientaux ou Extrême-Orientaux, à l’image de Khosrow Hassanzadeh et de Kitagawa Utamaro. Points forts de cette présentation : l’indéniable qualité des œuvres proposées – dont des prêts du British Museum et du Musée du Prado – et la diversité des modes de représentation, de la stylisation à l’hyperréalisme, alliant de nombreux médiums tels que la peinture, la sculpture, la lithographie, la vidéo, la photographie et le dessin. Mais qui trop embrasse mal étreint, et, malgré une structuration en cinq thèmes (la beauté idéale, l’expression de la personnalité, le corps divin, l’incarnation du pouvoir et le corps transformé), le propos tourne vite à la juxtaposition. Submergé par le nombre considérable d’œuvres, et bien en peine de dégager une analyse cohérente, l’exposition laisse au visiteur un parfum d’incompréhension.