« Astèr atèrla » (« Maintenant et ici ») est un vaste projet, fruit d’un travail au long cours en partenariat avec le Frac Réunion.
Il se concrétise par une exposition itinérante en France métropolitaine – au Centre de création contemporaine Olivier Debré-CCC OD (Tours) cet été, puis à la Friche Belle de mai (Marseille) en janvier 2024 – et par une édition traduite en créole et en anglais. Avec l’ambition de faire rencontrer la création contemporaine réunionnaise au public métropolitain, qui souvent l’ignore, mais à rebours de toute velléité d’exhaustivité, Julie Crenn, la commissaire, a rassemblé trente-quatre artistes avec qui elle « partage des affinités plastiques, politiques, sensorielles, botaniques et spirituelles ». Adoptant une « perspective résolument politique », elle assume un choix d’œuvre « aussi subjectif qu’affectif », guidé notamment par la prise en compte des « réalités complexes, denses et multiples » de l’île de la Réunion. Les pratiques présentées, situées mais extrêmement diverses, se font écho autour de thèmes qui s’entremêlent : « la mémoire et les moyens de la transmettre, les cultures plurielles, le syncrétisme, l’insularité, la créolité, la langue, les modes de vie, la réyonité, les mythologies, le vivant, etc. » Parmi la sélection, on citera deux artistes aux pratiques engagées: Brandon Gercara (performance, installations), pour qui art et militantisme sont inextricablement liés, ou encore Abel Techer, qui, par l’autoreprésentation, déconstruit la binarité du genre et s’élève contre l’exotisme colonial.
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La création contemporaine réunionnaise
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°766 du 1 juillet 2023, avec le titre suivant : La création contemporaine réunionnaise





