Guimard, du sol au plafond

Par Laure Meyer · L'ŒIL

Le 1 juillet 1999 - 222 mots

Le papier peint a été trop souvent ravalé au rang de parent pauvre des arts décoratifs, mais le mouvement Art Nouveau, au tournant du siècle, a contribué à lui faire retrouver sa juste place. À l’Exposition universelle de Paris en 1889, un critique mentionne l’avance du design anglais sur le style français. En France pourtant, diverses influences vont bientôt provoquer un renouveau. Celle du Japon, d’abord, incite à jeter sur la nature un regard plus frais. Le dessin se fait oriental. Parallèlement, dans les années 1880 en Angleterre, le mouvement Arts and Crafts et William Morris se proposent de réévaluer le travail artisanal et d’imaginer un cadre de vie élégant. Les créateurs sont plus des artistes que des « dessinateurs de fabrique », ils conçoivent leur maison comme une œuvre d’art totale. Ils privilégient donc une flore stylisée, des ornements sobres, une vision en deux dimensions, tandis qu’une ligne en coup de fouet dynamise le dessin. Ces divers thèmes sont repris à partir de 1900 par le mouvement Art Nouveau auquel collaborent parfois des artistes connus comme Guimard, Mucha ou Otto Eckmann. La plante est leur principale source d’inspiration, mais chacun la traite différemment. Le pavot souple et onirique reparaît souvent mais, inversement, une certaine géométrisation se fait jour en Allemagne, Autriche et Écosse.

RIXHEIM, Musée du Papier peint, jusqu’au 30 septembre.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°508 du 1 juillet 1999, avec le titre suivant : Guimard, du sol au plafond

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