David, histoire et portraits

L'ŒIL

Le 1 novembre 2005 - 243 mots

À l’image de l’hôtel particulier qui l’accueille, l’exposition consacrée à Jacques Louis David (1748-1825) se veut intimiste, en retraçant les différentes périodes de sa carrière par le biais de portraits et de scènes d’histoire de petits formats. Loin des tableaux monumentaux qui ont assuré la gloire du maître du néoclassicisme – certaines œuvres emblématiques comme Le Serment des Horaces ou Le Serment du Jeu de Paume sont néanmoins évoquées par des études préparatoires et des esquisses –, les soixante peintures et dessins réunis ici s’attachent à montrer l’homme au-delà de son image publique et de ses engagements politiques. Le premier mérite de ce parcours scandé chronologiquement en quatre sections – entrecoupées de « cabinets d’études » réservés aux dessins – est de dévoiler des œuvres rarement vues en France, grâce à de nombreux prêts de collectionneurs privés et des toiles voyageant peu (Marat assassiné, Musées royaux de Bruxelles). De sa formation dans l’atelier de Joseph Marie Vien à la Restauration et l’exil du maître à Bruxelles (Buste d’homme dit Le Geôlier) en passant par son voyage à Rome et la période révolutionnaire (un bel Autoportrait provenant de la galerie des Offices à Florence), l’exposition montre la grande cohérence stylistique de l’œuvre de David, en mettant particulièrement en évidence son talent de portraitiste.

« Jacques-Louis David, grandeur et intimité d’une œuvre », PARIS, musée Jacquemart-André, 158 bd Haussmann, VIIIe, tél. 01 45 62 16 36, www.musee-jacquemart-andre.com, jusqu’au 31 janvier 2006, cat. Nicolas Chaudun, 39 euros.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°574 du 1 novembre 2005, avec le titre suivant : David, histoire et portraits

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