Biennale deux en un

Par Anouchka Roggeman · L'ŒIL

Le 19 juin 2008 - 239 mots

L’idée forte de la deuxième Biennale d’Art contemporain du Havre est de miser sur la complémentarité des œuvres proposées par deux commissaires d’âge, de culture et de vision différents.

Au point que chacun d’eux semble avoir travaillé de façon indépendante. Il en ressort une biennale en deux temps très distincts. D’un côté, au musée Malraux, l’artiste hollandais Ger Van Elk a choisi de mettre en évidence l’intimité dans l’art contemporain et regroupe une cinquantaine d’œuvres « anti-démonstratives », réalisées par Penone, Gilbert et George, Foulon ou encore Raysse.
De l’autre côté, David Perrreau, le directeur du SPOT, le centre d’art contemporain de la ville où sera présentée une œuvre monumentale de Yayoi Kusama (Guidepost for Heaven, 2005), a réuni des artistes qui questionnent de nouvelles formes d’usage et d’appropriation de l’espace public. Réalisées pour l’événement, les œuvres se fondent dans la ville, à l’image des cabines téléphoniques revisitées par Anita Molinero (Rendez-vous, 2003) et de l’étonnant ready-made sans titre de Olivier Mosset, qui a empilé trois rondelles d’égout en béton sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame.
Nouveauté de cette édition, un prix sera décerné au meilleur court métrage expérimental. Issue d’une délégation publique, financée par le groupe Partouche, la Biennale est aussi l’un des très rares événements en France à être entièrement organisée par son mécène.

« Arts Le Havre 2008 », biennale d’art contemporain, musée Malraux et espaces urbains, Le Havre (76), www.artslehavre.com, jusqu’au 30 juin 2008.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°604 du 1 juillet 2008, avec le titre suivant : Biennale deux en un

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