Photographie

Simon Baker renouvelle en profondeur la programmation de la MEP

Par Christine Coste · lejournaldesarts.fr

Le 11 octobre 2018 - 439 mots

PARIS

Le nouveau directeur de la Maison Européenne de la Photographie inscrit sa première année de programmation sous le signe du changement.

Simon Baker, directeur de la MEP
Simon Baker, directeur de la Maison Européenne de la Photographie
© Photo Marguerite Bornhauser
Courtesy MEP

En mars 2019 la MEP découvrira des espaces rénovés et reconfigurés mais aussi une programmation qui rompt avec ce que l’on avait l’habitude de voir en ces lieux. Tel est en résumé ce que l’on peut retenir du lever de rideau de Simon Baker sur la nouvelle ère qu’entame l’institution sous sa direction. 

La restructuration des lieux concerne les espaces intérieurs. Les expositions « perdent » deux niveaux : celui du sous-sol qui sera dévolu aux activités pédagogiques et celui du rez-de-chaussée donnant sur la rue François Miron que la librairie investira, passant ainsi de 20 à 50 m2. Le café situé à ce niveau ouvrira de son côté sur la cour de la MEP. Une refonte en profondeur que Simon Baker explique par « le besoin de clarifier les activités », à commencer par la programmation qui passe à 14-15 expositions par an contre 25-30 auparavant. Sa déclinaison en quatre saisons s’accompagne notamment de la création d’un espace spécifique dénommé Studio et réservé toutes les 5 à 6 semaines à un jeune talent.

La rétrospective Ren Hang (1987-2017) et l’exposition de Coco Capitán, au menu de la saison 1, signent les premiers choix de Simon Baker et ouvrent la MEP à deux auteurs très en vogue chez les jeunes photographes et dans le milieu de la mode. La programmation ensuite de l’américain Henry Wessel (1942-2018) ou de la photographe allemande Ursula Schulz-Dornburg (1938), qui clôturera l’année, montreront des travaux peu familiers aux publics traditionnels de l’institution parisienne. La carte blanche donnée à Hassan Hajjaj transformera pour sa part la MEP en maison marocaine de la photographie et s’inscrira dans la troisième édition de la Biennale des photographes du monde arabe, co-créée par la MEP et l’Institut du Monde Arabe. 

On retrouve dans nombre de choix de Simon Baker des dialogues entamés avec des auteurs du temps où il dirigeait le département photo de la Tate Modern comme celui avec Henry Wessel, disparu le 20 septembre dernier. On relève aussi une continuité dans l’intérêt porté par la MEP depuis quelques années à l’Asie, à la Chine en particulier.

 « Je réalise les idées du projet pour lequel j’ai été choisi », explique Simon Baker. La création du Studio s’y inscrit. La programmation, après leurs expositions aux Rencontres d’Arles de Yoonkyung Jang (lauréate du prix Dior 2018) puis de Yingguang Guo (Prix Madame Figaro Chine), s’inscrit d’ailleurs en résonance avec les expositions Ren Hang et Coco Capitán. Suivront deux jeunes photographes françaises : Marguerite Bornhauser puis Adèle Gratacos.
 

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