Art contemporain

Olivier Masmonteil : « L’atelier permet l’échange et la confrontation des idées »

Par Amélie Adamo · L'ŒIL

Le 25 janvier 2022 - 224 mots

Comment envisagez-vous le recours à la sérigraphie ou au document photographique ?

C’est un outil plus qu’une machine. L’outil, que ce soit le pinceau ou la sérigraphie, permet l’empreinte ou la trace qui est l’expression de ma pensée à travers ma main.

Comment introduisez-vous de la « singularité » face au caractère sériel et froid de la reproduction mécanique ?

Je ne vois pas ce support comme froid, je l’utilise comme un motif qui me permet une variété de graphisme ou d’écriture. Chaque tableau se construit dans le temps long et l’étape avec le sérigraphe constitue un moment dans l’élaboration de la peinture finale.

Avec le travail collectif et la production sérielle, votre atelier devient une sorte de « factory ». N’y a-t-il pas là un danger pour la création ?

La création en atelier reste le modèle dominant depuis la Renaissance, de Bellini à Rubens en passant par Titien, Jordaens, Courbet ou Rauschenberg. J’ai construit mon atelier autour de deux axes : la transmission et le collectif. L’atelier permet l’échange et la confrontation des idées. Cela permet aussi de répondre à des projets plus ambitieux, comme la réalisation du plafond du Pavillon Ledoyen, l’hôtel St. Regis à Venise ou l’hôtel Madame Rêve à la Poste du Louvre. L’artiste est un entrepreneur, son parcours est une carrière. Le danger réside plus dans l’isolement et le retrait sur soi.

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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°751 du 1 février 2022, avec le titre suivant : Olivier Masmonteil : « L’atelier permet l’échange et la confrontation des idées »

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