Julie Egan, ambassadrice de la scène artistique de Detroit

Brillante ex-haut fonctionnaire à la Maison Blanche (pendant le mandat de Barack Obama), celle-ci ne lance pas son pari à la légère. Après y avoir mené, dans le cadre d’une mission, des centaines d’entretiens avec différents acteurs de la société civile, Julie Egan a en effet mis au point une stratégie culturelle en deux temps. D’abord en créant Detroit Salon, une plateforme qui vise à faire connaître, à l’extérieur des frontières américaines, les artistes contemporains du cru, à travers une série d’expositions organisée dans plusieurs villes européennes.

La première étape a eu lieu mi-octobre, à Paris, pendant la Paris Art Week. Pourquoi Paris ? D’une part, parce que la capitale française a retrouvé une place centrale dans les foires d’art contemporain et, d’autre part, parce que Detroit compte une forte communauté francophone dont cette ancienne diplômée de Sciences-Po Paris – qui a tenu à perpétuer la tradition familiale francophile. Plusieurs œuvres « made in Detroit » ont ainsi été exposées dans une allée de la foire Art Basel Paris ainsi qu’au Palais de Tokyo. Après cette première prise de contact, Julie Egan donne rendez-vous à Detroit, en 2028 : une grande exposition d’art contemporain y marquera le début d’un cycle biennal de programmation internationale. « Le monde connaît notre industrie automobile, notre musique, notre design… Il est temps qu’il découvre aussi notre formidable communauté d’art contemporain », assure-t-elle.