Disparition

Disparition de Robert Ryman à l’âge de 88 ans

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 11 février 2019 - 402 mots

NEW YORK / ETATS-UNIS

Le peintre minimaliste américain est décédé à son domicile new-yorkais le 8 février dernier.

Le peintre américain Robert Ryman en 2010 - Photo Ektakrome
Le peintre américain Robert Ryman en 2010
Photo Ektakrome

« Je ne me pense pas comme un peintre du blanc, je suis un peintre tout simplement » disait Robert Ryman dans un entretien à Art Forum en 1971. Le peintre qui vient de décéder était depuis longtemps entré dans l’histoire de l’art parmi les artistes monochromes dont la filiation remonte à Malevitch et son Carré blanc sur fond blanc de 1918. Mais contrairement au russe c’était moins la radicalité du geste qui l’intéressait que les effets qu’il cherchait en jouant avec le support et la matière picturale. La couleur blanche était au fond secondaire derrière cette recherche expérimentale.

Né à Nashville en 1930, il arrive à New York dans les années 50 après avoir servi dans l’armée de 1950 à 1952. Il voulait d’abord être musicien de jazz, mais son emploi de gardien au MoMA le conduit à devenir artiste, sans formation. S’inscrivant dans le minimalisme américain qui s’opposait à l’époque à l’expressionnisme abstrait et au Pop art figuratif, il creuse lentement son sillon.

En 1967 la galerie new-yorkaise Bianchini lui consacre une exposition personnelle ; en 1969 il est présent dans l’exposition mythique à Bern « Quand les attitudes deviennent forme ». En 1972 il expose au Guggenheim. En 1993, 40 ans après son entrée au MoMA en tant que gardien, il y revenait par l’entrée des artistes : le musée lui consacre une rétrospective majeure.

Il y a deux ans, il avait donné vingt et une de ses toiles (estimées 420 millions de dollars) à la Dia Art Foundation de New York qui présente ainsi l’ensemble le plus conséquent de toiles de l’artiste. La cote de Ryman n’a cessé de monter ces dernières années, une de ses toiles avait été adjugée 15 millions de dollars chez Sotheby’s en 2014.
Le cinéaste Claude Berri était l’un de ses collectionneurs et il était prévu que 4 œuvres de l’artiste entrent par dation de paiement des frais de succession au Centre Pompidou en 2011, avant que ses enfants ne reviennent sur leur décision

La galerie Pace qui le représente, a sobrement indiqué sur son site : « Nous pleurons sa disparition, mais nous célébrons l'héritage sans fin de son art et son impact sur notre vision du monde ». Il est classé au 153e rang des artistes aux Etats-Unis selon le classement réputationnel (basé sur les expositions) d’Artfacts.net.
 

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