L’art et la mode font bon ménage en ce moment. Aujourd’hui, Claire Tabouret collabore avec la marque Études Studio, le temps d’une collection.
Ce visage de jeune femme au regard légèrement interrogateur sous une frange sage, peint sur un fond monochrome par Claire Tabouret (née en 1981), pourrait être l’étendard du renouveau de la figuration française (Self-Portrait in Blue Light, 2019). C’est l’une des œuvres retenues par la marque de prêt-à-porter Études Studio pour sa collection capsule n° 26 « Peinture Fraîche » en étroite collaboration avec la peintre – comprenant notamment une chemise à son effigie. Reconnue depuis plusieurs années à l’international, représentée en Europe par les galeries Perrotin et Almine Rech, Claire Tabouret a placé le portrait, et plus particulièrement l’autoportrait, au centre de sa pratique. En se prenant pour modèle, l’artiste se dédouble. Les créateurs d’Études Studio ont immédiatement identifié la force visuelle de cette série. Ils ont choisi, avec son accord, d’en reproduire une variante en grand format sur une chemise, façon poster, ou selfie. Claire Tabouret a, de son côté, suggéré qu’un détail de paysage, extrait d’un de ses dessins (Au Bois d’Amour (printemps), 2023) soit également décliné en all over sur d’autres pièces du vestiaire. « La thématique “Peinture fraîche” a par ailleurs guidé les choix de couleurs et de matières de l’ensemble de la collection automne/hiver », explique l’un des cofondateurs de la marque, Aurélien Arbet. Créée à Paris en 2012, Études Studio n’en est pas à sa première collaboration artistique. Chaque saison, la marque annonce une nouvelle collaboration avec un artiste, historique (Keith Haring, Andy Warhol, Yves Klein…) ou contemporain, tels que Henry Taylor ou Martine Syms. Le duo des cofondateurs et associés – Aurélien Arbet et Jérémie Égry – avait approché Claire Tabouret avant que celle-ci ne soit sélectionnée pour concevoir les vitraux de Notre-Dame, mais le moment ne pouvait être médiatiquement plus opportun. Une des pièces de cette collection capsule a même été exposée cet été au Louvre-Lens, lors de l’exposition « S’habiller en artiste ». « Le vêtement d’artiste, soulignait la commissaire et directrice du musée Annabelle Ténèze, révèle aussi bien une époque, que la place de l’artiste dans la société. » Une figure qui semble ces temps-ci à la mode.
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Attention peinture fraîche
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°791 du 1 décembre 2025, avec le titre suivant : Attention peinture fraîche








