Un dessert Sara Lee pour Chicago

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 19 juin 1998 - 233 mots

Un mois après le legs de la collection Gelman – évaluée à 1,8 milliard de francs –, les musées américains enrichissent à nouveau leurs fonds grâce à un don de la Sara Lee Corporation. Celle-ci devrait, en échange, bénéficier d’une déduction d’impôt substantielle. Une fois de plus, le système fiscal des États-Unis prouve son efficacité en matière d’incitation aux donations.

NEW YORK - La Sara Lee Corporation, dont les desserts sont sur toutes les tables américaines, vient d’annoncer qu’elle offrait à vingt musées américains des tableaux issus de la collection privée de son fondateur, Nathan Cummings, mort en 1985. Ce don représente environ 100 millions de dollars (600 millions de francs). L’Art Institute de Chicago, où se trouve le siège social de l’entreprise, recevra la plus grosse part du gâteau, douze toiles impressionnistes et modernes, dont Le bain de pied de Camille Pissarro, Le petit-déjeuner après le bain d’Edgar Degas, Femme couchée de Fernand Léger, et Les citrons au plat d’étain d’Henri Matisse. Parmi les bénéficiaires, figurent également le Metropolitan à New York, la National Gallery de Washington et le Musée d’art contemporain de Chicago.

Qualifié “d’extraordinaire exem­ple d’entreprise citoyenne” par Hillary Clinton, ce geste philanthropique répond en outre aux encouragements de la fiscalité américaine, qui sait se montrer généreuse envers les mécènes. La Sara Lee Corporation, au chiffre d’affaires de 20 milliards de dollars (120 milliards de francs), bénéficiera d’importantes déductions d’impôts.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°63 du 19 juin 1998, avec le titre suivant : Un dessert Sara Lee pour Chicago

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