Paris pour un centre d’art

PARIS. Tout le monde s’accorde, Paris manque cruellement d’un lieu réservé à la jeune création, surtout depuis que le Centre Georges Pompidou est fermé et que le Jeu de Paume se complaît dans un programme confortable de rétrospectives. Certes, des lieux existent – l’Arc/Musée d’art moderne de la Ville de Paris, l’École nationale supérieure des beaux-arts, le Cnp, la Fondation Cartier... –, mais un véritable centre d’art contemporain dynamiserait une scène un peu ronronnante. Déjà, en avril 1996, Philippe Douste-Blazy avait annoncé la création d’un tel lieu dans le 13e arrondissement. La dissolution de l’Assemblée nationale a eu raison de ce projet. Depuis sa nomination au poste de délégué aux Arts plastiques, Guy Amsellem travaillait sur ce dossier. Le centre d’art devrait s’installer dans l’aile ouest du Palais de Tokyo, lieu symbolique d’abord, puisqu’il abrita le Musée national d’art moderne à sa création en 1947, lieu disponible ensuite, depuis le déplacement à Bercy du projet de la Maison du cinéma et la décision de construire le Musée des arts et civilisations quai Branly. Il devrait bénéficier de 3 000 m2 de plain-pied, de 1 000 m2 pour l’administration au premier étage, et d’un accès technique rue de la Manutention. Après la création de divers lieux “alternatifs”, ce nouveau centre entend devenir un outil d’exposition et de production, à un niveau national et international. Les travaux pourraient débuter rapidement pour une ouverture prévue au 1er trimestre 2000, dans un face à face prometteur avec l’Arc. Dans le même temps, les centres d’art de province devraient voir leurs budgets augmenter.