Paris : le Japon a enfin sa maison

Elle ouvrira au public en septembre

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 30 mai 1997 - 591 mots

Plus de quinze ans après le lancement du projet, la Maison de la culture du Japon a été inaugurée à Paris le 13 mai, dans le cadre de l’année du Japon en France, mais le bâtiment ne sera ouvert au public qu’à partir du 24 septembre. Selon son directeur, M. Isomura, cet établissement pourrait devenir \"le premier centre de rayonnement culturel japonais en Europe\". Toutefois, sa programmation n’a pas encore été annoncée avec précision.

PARIS. Situé non loin de la Tour Eiffel, à l’angle du quai Branly et de la rue de la Fédération, et d’une surface totale d’environ 10 000 m2 – dont 4 500 m2 seront ouverts au public –, le bâtiment se présente sous l’aspect d’un frontispice arrondi, lisse, en verre poli, qui lui donne un aspect opalescent. La Maison de la culture du Japon, réalisée selon le projet de l’architecte britannique Kenneth Arms­trong pour un coût de 500 millions de francs, compte onze étages, dont cinq en sous-sol. Elle a pour président M. Hisanori Isomura, ancien directeur général de la Radio-Télévision nationale japonaise NHK et candidat malheureux à la mairie de Tokyo. Elle occcupe, indique M. Isomura, "un terrain que la France a eu le noble geste de nous louer pour 60 ans à 500 francs, un chiffre qui porte bonheur au Japon. Son but est de constituer un lieu de rencontres, de débats et de manifestations symbolisant au sens large la culture japonaise en France et en Europe".  Parmi les performances techniques du bâtiment, une salle de spectacles à usage polyvalent, équipée d’un système de tables "spiralift" qui permettent d’orienter sièges ou estrades pratiquement dans tous les sens et de se prêter à toutes sortes de manifestations : théâtre japonais ou occidental, danse, concerts, défilés de mode. Au total, 400 places sur 500 m2. Autre salle extrêmement flexible, celle des expositions (500 m2), où les cimaises glissant sur des rails se modulent à la taille des présentations. La Maison de la culture du Japon offre également une salle de séminaire et de cinéma de 130 m2, deux salles de cours (90 m2) destinées à l’apprentissage de la langue japonaise, avec des cycles d’enseignement sur la culture japonaise, un espace audiovisuel de 130 m2 et une bibliothèque de 500 m2, reliée à celle de la Diète japonaise, proposant des ouvrages – catalogues, manuels, romans, magazines, journaux – en langue française, japonaise et anglaise.

Cérémonie du thé
Un pavillon pour la cérémonie du thé de 50 m2 a été aménagé en terrasse, dans la tradition de la célèbre École de thé Urasenkei, voisinant avec un jardin japonais, soigneusement parsemé de galets, et un espace plus large destiné à abriter un restaurant, pour l’instant en panne de chef. Pour cette institution nouvelle, une structure mixte mi-publique, mi-privée a été mise en place sous l’égide des autorités françaises et japonaises, avec deux comités de parrainage : le comité japonais, chargé d’assurer la préparation du projet et la collecte des fonds en provenance du secteur privé, et le comité français, qui participe à la conception ainsi qu’à la réalisation du projet. D’autre part, la Fondation du Japon, organisme public japonais créé en 1972 pour assurer la représentation du pays à l’étranger, s’est vu confier la charge de mener à bien la construction et d’organiser la gestion et les activités de la Maison de la culture. Plus de trois cents manifestations à travers toute la France – expositions, spectacles de nô, de kabuki, de marionnettes, cinéma – vont marquer l’année du Japon. En 1998, aura lieu une année de la France au Japon.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°39 du 30 mai 1997, avec le titre suivant : Paris : le Japon a enfin sa maison

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