Ce Grand Prix national de la Photographie (1992) est décédé le 20 septembre, à l’âge de soixante-six ans. Né à Paris de parents d’origine polonaise, il publie à dix-sept ans sa première photographie dans Photo-Revue et est engagé cinq ans plus tard par Elle pour réaliser des portraits de jeunes femmes célèbres.
Il avoue être devenu par hasard photographe de mode pour ce magazine. Attiré par le reportage, il rejoint brièvement (1958-1959) l’agence Magnum, travaille sur Istanbul, les grèves du Borinage (Belgique) et la mort du pape. Il obtient le Prix Niépce en 1959 et, après deux ans passés à Jardin des Modes, part pour New York où sa rencontre avec Marvin Israël, directeur de Harper’s Bazaar, est décisive. Jusqu’en 1966, il partage son temps entre Paris et New York, collaborant tout à la fois à Glamour, Esquire, Harper’s Bazaar, Vogue, Queen. De retour à Paris, il y établit son propre studio et réalise des commandes publicitaires et des photos de mode lui permettant de poursuivre une recherche personnelle dans le paysage, le portrait, le nu et les corps de danseurs. Il a publié une dizaine d’ouvrages et, en 1986, le Musée d’art moderne de la Ville de Paris lui a consacré une rétrospective. « Mes photographies ne sont ni militantes ni objectives, je ne témoigne de rien, n’ai aucun message à délivrer ni point de vue à faire valoir », affirmait Jeanloup Sieff, ajoutant : « superficiel et frivole sont deux adjectifs que je revendique ».
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Mort de Jeanloup Sieff
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°112 du 6 octobre 2000, avec le titre suivant : Mort de Jeanloup Sieff