Livraisons d’architecture

C’est ce que propose ce petit fascicule bien pensé, dû à la plume de l’historien Simon Texier, qui balaie dans une synthèse efficace les principales problématiques de la construction parisienne de 1807 à 2007. L’ensemble est touffu, souvent trop succinct — mais c’est l’exercice qui l’impose — et richement illustré. Pour les amateurs de sommes moins compressées, on conseillera la lecture de la première monographie consacrée à Albert Laprade (1883-1978). Connu uniquement du grand public pour l’ancien Palais des colonies de la Porte-Dorée (1931), à Paris, ce dernier est l’auteur d’un corpus très éclectique (jardins, pavillons éphémères, bâtiments commerciaux et industriels, cités administratives...). Hésitant entre tradition et rationalisme, pour le meilleur et parfois pour le pire, Laprade fut aussi un ardent défenseur du patrimoine. La part du rêve viendra enfin en feuilletant la compilation consacrée aux maisons construites par le désormais centenaire Oscar Niemeyer. Ce tour d’horizon révèle la diversité de ce pan le moins connu du travail du Brésilien, à l’exception de sa propre maison à Canoas (1953). Du meilleur effet sur une table basse.