Les Turner courent toujours

La police soupçonne un gang des Balkans

Par Martin Bailey · Le Journal des Arts

Le 1 juillet 1996 - 251 mots

Les Turner de la Tate Gallery dérobés à Francfort il y a deux ans ne sont plus aux mains des voleurs d’origine mais seraient toujours cachés en Allemagne.

FRANCFORT. La police allemande voit la main d’un gang des Balkans derrière le vol des trois tableaux à la Schirn Kunsthalle de Francfort, le 28 juillet 1994. Après avoir baillonné un gardien, trois malfaiteurs s’étaient emparés de deux Turner prêtés par la Tate Gallery de Londres, Shade and Darkness et Light and Colour (estimés 192 millions de francs), ainsi que d’un paysage de Caspar David Friedrich, Wafting Mist, prêté par la Kunsthalle de Hambourg (estimé 10 millions de francs). Mais malgré deux séries d’arrestations, la dernière en décembre dernier, les prévenus ont été relâchés, faute de preuves. Quant aux tableaux, leurs déplacements ont été suivis à la trace dans les premiers mois qui ont suivi le vol. Ils ont probablement séjourné en Espagne et au Portugal pendant une courte période avant de regagner l’Allemagne. “Il ne fait aucun doute que les tableaux ont été revendus à d’autres criminels pour un montant bien inférieur à leur valeur et qu’ils servent aujourd’hui de simple monnaie d’échange”, estime Mark Dalrymple, de Tyler & Co. Cette société, agissant pour le compte des British Insurers, a offert une récompense de 250 000 livres (2 millions de francs) pour toute information permettant de retrouver les œuvres ; les autorités allemandes ont récemment fait pression pour que cette somme soit portée à 1 million de deutschemarks (3,4 millions de francs). 

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°27 du 1 juillet 1996, avec le titre suivant : Les Turner courent toujours

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