Les Brèves : Robert Bordaz, Le Guide de l’art africain contemporain...

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 1 mai 1996 - 716 mots

553 candidats, dont 298 Suisses, 169 Français, 18 Américains, 14 Allemands, 12 Italiens, 8 Canadiens et 8 Belges, ont participé au concours Uni Dufour. Ils devaient proposer une solution originale à l’intégration urbaine d’Uni Dufour,  bâtiment décrié depuis sa construction, il y a vingt ans, qui abrite le Rectorat de l’université de Genève. Une dizaine d’artistes internationaux (John Armleder, Daniel Buren, Jenny Holzer, Jesus Rafael Soto, Frank Stella…) ont été invités à participer et à cautionner le concours, organisé par l’État de Genève et la banque privée Darier Hentsch & Cie pour marquer son deux centième anniversaire. Une présentation des projets aura lieu au Musée d’art et d’histoire de Genève du 21 mai au 7 juillet, et les résultats seront publiés le 21 juin.

Johan Grimonprez (Belgique), David Medalla (Philippines), Marijke van Warmerdam (Pays-Bas), Jeffrey Wiesnewski (USA), Stephen Pippin et Douglas Gordon (Grande-Bretagne) bénéficieront d’une bourse de résidence à Berlin ou Hanovre en 1997, accordée par le Deutschen Akade­mischen Austauschdienstes (DAAD). Les lauréats se voient accorder un appartement, un atelier, un salaire et une exposition.

Robert Bordaz, dont le nom reste attaché à la création du Centre Pompidou, est mort à Paris le 23 mars. Né en 1909, économiste de formation, Robert Bordaz s’engage dans la Résistance pendant la guerre, entre au Conseil d’État à la Libération et devient, en 1948, directeur de cabinet du ministre de la Construction. Ses amitiés artistiques prennent bientôt le pas sur sa carrière de technicien et, après un passage à l’ORTF, il est choisi pour mettre sur orbite le projet du Centre Georges Pompidou, et nommera Pontus Hulten à la tête du musée. Président de l’Union centrale des arts décoratifs de 1977 à 1989, il est chargé d’organiser une exposition universelle à Paris, projet qui ne verra pas le jour.

Le sculpteur d’origine roumaine Etienne Hajdu est mort le 24 mars à l’âge de quatre-vingt-neuf ans. Cherchant, selon ses propres termes, à "briser l’œuf de Brancusi", Hadju fut à la fois moderne et classique, ambiguïté qui a pu maintenir son œuvre à l’écart des modes depuis l’après-guerre. Si le Musée national d’art moderne lui avait consacré une rétrospective en 1973, si l’on peut voir l’une de ses œuvres monumentales au parc de sculpture de Kerguehennec, son œuvre demeure assez mal connue et fait figure d’exception.


Gel des crédits. Les directeurs de Centres d’art et de Fonds régionaux d’art contemporain (Frac) redoutent une grave amputation de leurs moyens. Le ministère de la Culture leur a signifié un gel de leurs crédits de 15 %, qui pourrait se transformer en annulation lors d’un prochain collectif budgétaire. Ces structures devaient recevoir une dotation d’environ 35 millions de francs cette année.

Les amateurs et l’art. Selon une enquête conduite par le ministère de la Culture, les amateurs sont de plus en plus nombreux. Autrefois cantonnées aux enfants et aux adolescents, les activités artistiques amateurs concernent aujourd’hui des tranches d’âges plus élevées. Ceci s’explique par l’amélioration de l’initiation artistique à l’école depuis 1970. Ainsi, 17 % des Français interrogés au moment de l’enquête ont pratiqué les arts plastiques dans leur vie et 9 % au cours des 12 derniers mois. Si l’initiation à une pratique instrumentale et au chant concerne respectivement 26 % et 8 % des Français, ils ne sont plus que 8 % et 3 % à les pratiquer régulièrement. Peinture et dessin connaissent par contre le taux d’abandon le plus faible de toutes les pratiques amateurs (de 17 % à 9 %).
Résultats complets dans Développement culturel n° 109, bulletin édité par le département des études et de la prospective du ministère de la Culture, tél. : 40 15 73 00

Le Guide de l’art africain contemporain, édité par l’association Afrique en création, recense artistes, musées et connaisseurs avertis sur l’ensemble du continent africain. La première partie donne pour chaque État les noms et adresses des artistes, institutions culturelles, associations, ateliers, fondations et galeries. La deuxième dresse la liste des musées étrangers, des institutions et des galeries qui s’intéressent à l’art contemporain africain. La troisième partie présente les conservateurs, universitaires et critiques qui permettent de mieux aborder l’art africain, avec pour chacun d’entre eux leur domaine de prédilection. En tout, plus de 5 000 adresses.
Guide de l’art africain contemporain, 421 p., 200 F, distribué par Afrique en création, 51 rue Sainte-Anne, 75002 Paris, tél. : 42 60 61 03 

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°25 du 1 mai 1996, avec le titre suivant : Les Brèves : Robert Bordaz, Le Guide de l’art africain contemporain...

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