Législatives : quatre questions aux partis sur leur engagement culturel

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 16 mai 1997 - 3139 mots

I - L’Histoire de l’art pour tous

La nécessité d’un enseignement de l’histoire de l’art dans les collèges et les lycées est un serpent de mer de toute campagne électorale. Quelles mesures précises préconisez-vous pour que les promesses électorales deviennent enfin une réalité ?

Parti communiste
Commençons par le commencement : il faut qu’il devienne impossible à un pouvoir quel qu’il soit d’ignorer les promesses qu’il a faites. Cela suppose des mesures institutionnelles pour éviter cette confiscation du pouvoir par ceux qui l’exercent. Et il faut des droits nouveaux permettant l’exercice d’une véritable "démocratie citoyenne", de nouveaux rapports entre démocratie représentative et démocratie directe. De telle sorte que soit impossible la dérive conduisant du pouvoir exercé "au nom de" au pouvoir exercé " à la place de"… Et puis il faut la volonté politique effective de promouvoir un enseignement de l’histoire de l’art et des pratiques artistiques dans notre système scolaire jusqu’à l’université. Cette volonté, nous l’avons pour notre part et depuis longtemps : parce que nous sommes "élitaires pour tous", selon le mot d’Antoine Vitez. C’est-à-dire contre une situation qui produit l’élitisme et l’exclusion. Et pour la formation la plus large de l’esprit critique, de la sensibilité, et de ce que l’on appelait "le goût" au siècle des Lumières.

Parti socialiste
Le gouvernement actuel a annoncé récemment un projet de loi de programme sur l’éducation artistique ou sur l’enseignement musical spécialisé – la formule varie, selon les jours... C’est un leurre et un effet d’annonce. Au moment où la loi de programme sur le patrimoine est bafouée et foulée au pied, faute de crédits, le pouvoir n’est plus crédible sur ce terrain. Je le répète, le parti socialiste veut donner la priorité à une grande politique de formation artistique. Les principales orientations sont les suivantes : refonte des programmes à l’école primaire, au collège et au lycée, en y intégrant à la fois l’éducation artistique et l’enseignement de l’histoire des arts, généralisation progressive des pratiques artistiques en milieu scolaire, réforme de la formation initiale et continue des maîtres, inscription de l’éducation artistique dans les missions des institutions culturelles, promotion de la culture à l’université…

Les Verts
Les Verts souhaitent introduire dans l’enseignement (de la maternelle au baccalauréat) la formation de la sensibilité et du goût en matière d’art (tous les arts), et non seulement l’histoire de l’art (deux heures par semai­ne au minimum dans toutes les classes).

RPR
L’enseignement des disciplines artistiques doit être un élément essentiel de notre politique culturelle dans les années à venir. C’est le Président de la République qui s’en est lui-même porté garant.
Notre volonté est d’ouvrir la pratique artistique au nombre le plus large possible de nos concitoyens.
L’aménagement des rythmes scolaires, dont nous souhaitons la généralisation, donnera une véritable occasion d’enseignement des matières artistiques, aussi bien par la pratique des arts que par la connaissance de leur histoire, qui sont deux aspects inséparables de ces disciplines.

Front national
On ne peut séparer l’histoire de l’art de l’histoire des civilisations, donc de l’histoire en général.
Il convient donc d’aménager les programmes et les livres, et de former les professeurs dans cette perspective.

Le Journal des Arts. De nouveau, les partis politiques s’engagent en faveur de l’enseignement de l’histoire des arts et des pratiques artistiques. Refonte des programmes pour le PS, volonté politique "effective" pour le PC, rappel des engagements du Président de la République pour le RPR : nos lecteurs jugeront de la suite…

II - Soutien réfléchi à la création

Les choix de l’État en matière d’art contemporain viennent d’être largement discutés, voire contestés. Tirez-vous des conséquences de ce débat ? Quelles réformes proposez-vous ?

Parti communiste
Le débat sur l’art contemporain n’a pas véritablement eu lieu. Il fallait certes rejeter les attaques inacceptables émanant du Front national, mais telle qu’elle s’est produite, la discussion a tenu pour acquis que la politique d’État était représentative de l’art contemporain en sa diversité. Nous avons de bonnes raisons de penser qu’il n’en est rien. Une bonne partie des œuvres d’aujourd’hui est quasi souterraine parce qu’elle ne correspond pas aux "critères officiels". Nous pensons que montrer quasi exclusivement une face de l’activité artistique – fût-elle constituée de gestes de dérision plus ou moins spectaculaires auxquels s’opposeraient les tenants d’une "tradition" – fausse la vision d’ensemble de l’art au travail aujourd’hui. Si j’ose dire, la descendance de Marcel Duchamp ne peut pas servir à étouffer celle de Cézanne ! Il est des erreurs que nous ne voulons pas répéter, et nous défendons le pluralisme en matière de création artistique. Pour le promouvoir et le faire vivre, nous souhaitons que les instances de décision en ces matières réunissent avec les représentants de la puissance publique, des représentants des artistes, des spécialistes de la connaissance de ce domaine et des représentants du public.

Parti socialiste
La polémique actuelle sur l’art contemporain peut, soit enrichir un débat de grande qualité, soit au contraire nourrir un argumentaire fallacieux ou démagogique. La thèse d’un art officiel, au sens strict, selon laquelle l’État imposerait ses goûts au détriment de la diversité de la création en vertu d’un préalable idéologique ou politique, est objectivement injuste et erronée, et ce, tout particulièrement lorsqu’elle prétend ainsi résumer l’action menée par la gauche au pouvoir. Il faut prendre garde à ne pas donner, même involontairement, du grain à moudre aux multiples pulsions populistes ou extrémistes qui se font jour dans notre pays. Le rôle de l’État est d’abord de réaffirmer son plein soutien à la création artistique, et de donner à celle-ci les moyens nécessaires, grâce à toute la gamme d’interventions dont il dispose, et ce dans le respect de la liberté des artistes et de l’indépendance de programmation des institutions culturelles. Mais le vrai problème est celui de la césure durable entre l’art et la société, à laquelle aucun responsable public ne saurait se résoudre. Pour y remédier, il faut enfin donner la priorité à une grande politique établissant de nouveaux liens entre l’éducation et la culture. On ne peut que regretter à cet égard que, depuis 1993, au-delà des effets d’annonce, la politique du gouvernement ait consisté à réduire, faute de moyens et de volonté, les actions lancées en milieu scolaire dans les années 80. S’agissant des institutions culturelles, il faut une politique de conventions avec les pouvoirs publics, définissant leurs missions de service public, notamment celles afférentes à la conquête de nouveaux publics et à leur ancrage dans un territoire.

Les Verts
Les Verts tirent des conséquences du débat actuel sur les choix de l’État en matière d’art contemporain :
a) La notion même de musée d’art contemporain est antinomique.
b) L’État doit être garant du pluralisme et non l’agent d’une tendance.
c) Les fonctionnaires ne sont pas les mieux placés pour déterminer les critères de jugement en matière esthétique.

RPR
L’État doit demeurer le garant du pluralisme culturel dans tous ses aspects. Cela suppose parfois de déranger certaines habitudes, et l’art contemporain fait partie des choix dérangeants, ceci à toutes les époques. La France, au travers d’une politique d’achat public audacieuse, n’a pas à rougir de l’aide qu’elle apporte aux artistes dans ce domaine. Pour autant, cette politique suppose, elle aussi, des choix : il n’est pas normal, par exemple, que l’État soit le seul acheteur potentiel de certaines œuvres, ce qui revient à faire de l’art contemporain un art officiel. La politique de l’État dans ce domaine doit d’abord concerner les conditions de travail de l’artiste, notamment des plus jeunes d’entre eux, en leur donnant, plus que des débouchés marchands, la possibilité de poursuivre leur activité dans de bonnes conditions, par exemple en leur offrant à un coût accessible des espaces d’exposition, des ateliers, des lieux de résidence…

Front national
Nous n’étions pas conviés à ce débat. Nous n’en tirons aucune conséquence.

Le Journal des Arts. Le PS, qui lorsqu’il était au pouvoir a largement soutenu la création contemporaine, ne peut que qualifier "d’objectivement injuste et erronée" l’accusation d’un art officiel. Le RPR défend le soutien aux artistes, mais déplore en même temps "que l’État soit le seul acheteur potentiel de certaines œuvres". Le PC se démarque en critiquant plus nettement un art officiel et en plaidant pour un "pluralisme". Les Verts constatent que "les fonctionnaires ne sont pas les mieux placés pour déterminer les critères de jugement en matière esthétique", mais ne donnent pas de solution. Quant au FN, il évacue la question.

III - Augmenter le budget ou imaginer d’autres financements ?

Si "les critères de Maastricht" imposent une réduction des déficits publics, sur quels postes du budget du ministère de la Culture feriez-vous des économies ? Ou comment trouveriez-vous d’autres recettes ?

Parti communiste
D’abord, nous sommes partisans d’une rediscussion des engagements européens de la France, précisément pour mettre en cause les "critères de convergence" de Maastricht, le "pacte de stabilité" imposé par la banque allemande, la logique ultralibérale qui écrase l’Europe actuelle. Ensuite, nous voulons une autre utilisation de l’argent que celle du tout à l’affairisme et à la finance qui prévaut aujourd’hui, tant dans les entreprises, le système de crédit que les fonds publics. Et dans ce cadre, il doit y avoir l’affirmation claire et effective – avec les moyens budgétaires nécessaires – d’une politique culturelle ambitieuse, car nous ne sommes pas de ceux qui veulent sacrifier la culture, la création aux urgences de la crise sociale. Aujourd’hui, le PIB c’est grosso modo 8 000 milliards, le budget de l’État 1 500 milliards, le budget de la culture moins de 13 milliards ! On doit, on peut faire beaucoup mieux !
Outre ces choix budgétaires, on peut trouver d’autres ressources : par exemple, en généralisant à d’autres activités artistiques que le cinéma la pratique du "fonds de soutien". Ou bien en taxant de 2 % le chiffre d’affaires de la Française des jeux en vue de créer un Fonds national pour la jeune création artistique et littéraire.

Parti socialiste
D’abord, une précision importante : contrairement à ce que l’on dit parfois, ce ne sont pas les critères de Maastricht qui expliquent l’hécatombe actuelle du budget du ministère de la Culture. En 1997, celui-ci baisse de 9 % alors que le budget de l’ensemble de l’État est reconduit en francs constants. La baisse est le résultat d’un choix délibéré, mais caché par les manipulations de chiffres, de l’actuel gouvernement. De 1981 à 1993, le budget de la culture est passé de 0,45 % à 1 % du budget de l’État, grâce à Jack Lang et à l’action de la gauche. De 1993 à 1997, ce même budget a en fait baissé à 0,79 %, à structure constante, et a perdu 3,3 milliards de francs. Le ministère de la Culture est aujourd’hui sinistré. Il faut lui redonner la priorité budgétaire. Lionel Jospin s’est engagé pour sa part à rétablir ce véritable 1 % pour la culture. Par conséquent, le parti socialiste raisonne en termes de relance de la politique culturelle et de son action publique, d’ailleurs souhaitée par l’ensemble des partenaires de la vie culturelle, et non en termes d’économies, c’est-à-dire de désengagement de l’État.
Dès lors que l’État réaffirme son rôle, il est possible d’envisager d’autres ressources venant s’ajouter aux moyens publics, mais non s’y substituer : diversification des recettes propres des institutions, mécénat, et même, à l’instar d’autres pays, ressources issues du loto mais destinées à des actions ou projets clairement délimités.

Les Verts
Il ne s’agit en aucun cas de faire des économies sur les postes du budget du ministère de la Culture. Ce budget doit rejoindre et dépasser 1 %. Pour ce faire, les Verts sont partisans du transfert d’une large part de la Défense vers la Culture, ainsi que des travaux défigurant le paysage et détruisant les identités régionales.

RPR
La réduction des déficits ne découle pas pour l’essentiel d’une contrainte extérieure, mais de la simple constatation de l’état de nos finances publiques : nous avons, depuis plusieurs années, atteint un niveau d’endettement et de déficit extrêmement élevé, qui se traduit par une pression fiscale insupportable pour nos concitoyens. C’est la raison pour laquelle nous proposons de poursuivre la stabilisation de nos dépenses publiques, afin de pouvoir baisser le niveau de nos impôts et de rendre aux Français l’usage d’une partie plus importante de leurs revenus. Le secteur culturel devrait bénéficier de ce mouvement de baisse des impôts, tant il est vrai que la dépense culturelle des Français reste élevée et qu’il s’agit d’un poste de consommation qu’ils accroissent volontiers lorsqu’ils en ont les moyens. Dans ce contexte, le budget du ministère de la Culture ne doit pas être sacrifié, ni pour autant sanctuarisé. Ceux qui allèguent que la dépense culturelle est un luxe inutile par temps de crise sont dans l’erreur : elle participe au mieux-être de nos concitoyens, et génère par ailleurs des investissements en aval. Cependant, comme tous les autres budgets, le budget de la culture doit participer à l’effort d’économie de l’État. En tout état de cause, nous devons nous refuser à mesurer l’efficacité d’une politique culturelle à l’aune de la seule dépense publique. L’objectif de la politique culturelle est avant tout de susciter et de coordonner des initiatives, qu’elles proviennent des services culturels de l’État comme des collectivités locales, qu’elles proviennent du secteur associatif et des individus eux-mêmes, ou qu’elles se traduisent par des actions conjointes avec d’autres ministères, comme par exemple c’est le cas pour l’éducation artistique. Plus qu’un budget particulier, la politique culturelle est une des dimensions de l’action de l’État.

Front national
Si le Front national est au pouvoir, ses motivations d’économie ne seront évidemment pas dictées par les critères de Maastricht. Mais des économies seront évidemment faites après un audit général des services du ministère de la Culture, qui est devenu de plus en plus un ministère de la propagande. C’est dire que l’on séparera la culture de l’idéologie. Naturellement, les subventions aux bandes de voyous et d’incitateurs au meurtre tels que celle de *** seront supprimées (1).

Le Journal des Arts. L’idée d’affecter au budget de la Culture des recet­tes prélevées sur celles de la Fran­çaise des Jeux, comme cela se fait en Grande-Bretagne avec la loterie, progresse chez les partis d’opposition. Le PC propose une taxe de 2 % ; le PS est d’accord sur le principe mais moins précis ; quant aux Verts, ils préfèrent déshabiller la Défense pour habiller la Culture. Le RPR, alors que le président Jacques Chirac, selon Philippe Douste-Blazy veut "met­tre à contri­bution dans les années à venir la Française des Jeux pour l’acquisition de trésors nationaux" (lire le JdA n° 37), est muet sur ce point. Dans une logique libérale, il préfère faire valoir qu’une baisse des impôts relancera la dépense culturelle des Français. Le FN n’a pas de propositions générales et annonce qu’il reverra les  comptes d’un ministère devenu à ses yeux "de plus en plus un ministère de la propagande".
1. Nous ne croyons pas indispensable pour le fond du débat de reproduire le nom du groupe particulièrement visé par le FN…

IV - De l’argent public pour les ventes publiques ?

L’Union européenne impose l’abandon du monopole des commissaires-priseurs en France l’an prochain. Êtes-vous favorable à un recours au budget de l’État – donc au contribuable – pour cofinancer l’indemnisation de cette profession, estimée à 2 milliards de francs, comme le prévoit l’actuel projet de loi ?

Parti communiste
La directive de la Commission de Bruxelles vise à établir la libre circulation des œuvres – ainsi traitées comme de simples "marchan­dises" –, et c’est pour cette raison que le "monopole" des commissaires-priseurs doit disparaître l’an prochain. Nous pensons, nous, que la nation française a le droit de considérer que son patrimoine est inaliénable, quand bien même la collectivité publique ne s’en rend pas acquéreur. Il s’agit là d’un principe issu de la Révo­lution française qui n’a rien perdu de sa valeur et que nous entendons conserver comme d’autres. Ainsi, les musées nationaux ne peuvent se dessaisir d’une œuvre sans un vote du Parlement. Quant à l’organisation et à la déontologie du corps des commissaires-priseurs, c’est en consultant les intéressés que nous entendons réfléchir à une réforme si sa modernisation s’avère nécessaire. Et, je le répète, nous nous opposons à la logique de Maastricht et proposons de renégocier les engagements européens de la France, en particulier dans ce domaine où l’introduction sur le marché national des grosses entreprises du commerce international des œuvres d’art permettrait, de fait, le pillage de notre patrimoine.

Parti socialiste
 L’abandon du monopole des commissaires-priseurs est un effet de la construction européenne, mais aussi une nécessité pour conserver et redynamiser le marché de l’art en France. La réforme des ventes aux enchères publiques est donc souhaitable. En revanche, la contrepartie prévue par le texte de loi, un fonds d’indemnisation instituant pour partie le recours à une dotation budgétaire annuelle, c’est-à-dire à l’argent public, est troublante, sinon choquante, sur la forme et sur le fond. Tout se passe comme si cette disposition du texte avait été adoptée en catimini, avec le souci d’éviter un débat public préalable, dans le silence de bureaux ministériels. De plus, il n’est pas a priori évident, sur le plan des principes, de solliciter pour une telle fin l’argent du contribuable. Si la gauche revient au pouvoir, ce projet de loi fera, sur ce point, l’objet d’un examen très approfondi.

Les Verts
Il est indispensable de moraliser les professions de commissaires-priseurs et autres experts en arts (aucun diplôme n’est requis !), comme il s’agit de moraliser et de différencier ce qui relève de la création de ce qui ressort de l’industrie culturelle ou des loisirs (en matière d’aides ou de fiscalité). Les Verts ne sont pas favorables à un recours au budget de l’État pour cofinancer l’indemnisation de la profession des commissaires-priseurs.

RPR
L’abandon du monopole des commissaires-priseurs sur les ventes aux enchères, ventes judiciaires exceptées, est demandée par l’Union européenne dans le cadre de la liberté de prestation de service sur le territoire de la Communauté. Ce mouvement de libéralisation devra nous donner l’occasion de revivifier le marché de l’art sur le territoire français. Les conditions d’adaptation de la profession à cette nouvelle donne juridique font l’objet d’un dialogue direct des commissaires-priseurs avec le Gouvernement, à l’issue duquel seront prévues les mesures d’accompa­gnement qui s’imposent.

Front national
Notre mouvement vise à refuser tout diktat européen en quelque domaine que ce soit. Mais quoi qu’il en soit, ce n’est qu’après une concertation poussée avec les représentants des commissaires-priseurs que nous déciderions quoi que ce soit.

Le Journal des Arts. Contrai­rement à ce qu’affirme le PC, il est difficile d’admettre que la venue de Sotheby’s et de Christie’s en France va "permettre de fait le pillage de notre patrimoine". L’exode du patrimoine se produit déjà pour d’autres raisons. Si le PC est muet à propos de la question concernant le financement de l’indemnisation des commissaires-priseurs par le contribuable, le PS, en revanche, est sceptique et examinera de manière approfondie le projet de loi. Le RPR et le FN ne répondent pas véritablement à la question et mettent en avant "le dialogue" ou "la concertation" avec la profession. 

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°38 du 16 mai 1997, avec le titre suivant : Législatives : quatre questions aux partis sur leur engagement culturel

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