Art contemporain

Le graffiti vu du ciel

Par Anne-Cécile Sanchez · L'ŒIL

Le 22 septembre 2015 - 186 mots

Énorme ! Couvrant une surface totale de 21 000 m2 sur le toit d’un immeuble industriel, le dessin réalisé par le tandem Ella & Pitr en réponse à l’invitation du Nuart, festival norvégien dédié au street art, établit une sorte de record du monde.

Familiers des grandes échelles, les deux artistes français, représentés à Paris par la Galerie Lefeuvre, cultivent cependant une modestie d’artisans : « Ce qui nous intéresse, c’est peaufiner un certain savoir-faire à travers la pratique, sentir qu’à force de labeur, on peut finalement déplacer une montagne. Plutôt que le monumental, c’est notre caractère minuscule sur lequel on se penche en fabriquant des géants comme des fourmis », expliquent-ils. Une équipe de vingt-cinq volontaires les a aidés à fabriquer cette image, au rythme de cinq personnes relayées toutes les quatre heures. Intitulée Lilith et Olaf, la fresque représente Lilith, première femme d’Adam, symbole de la résistance à la domination masculine et à l’injonction divine. Le roi miniature à ses côtés, c’est Olaf, terrible roi viking de Norvège qui imposa au XIe siècle à son peuple d’expier le paganisme pour adopter la religion catholique. 

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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°683 du 1 octobre 2015, avec le titre suivant : Le graffiti vu du ciel

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