Manifestation

A la rencontre des métiers d’art

Le Journal des Arts

Le 8 octobre 2004 - 506 mots

Vingt-deux régions de France se mobilisent pour les Journées des métiers d’art,
programmées les 15, 16 et 17 octobre.

 PARIS - Cette année, les Journées des métiers d’art ont vu grand ! Alors que la première édition, en 2002, comptait 350 expositions, la participation de 135 lycées professionnels et de 3 000 ateliers, celle de 2004 s’enorgueillit de ses 450 expositions et de la mobilisation de 150 lycées et centres de formation ainsi que de 5 000 ateliers. Si promouvoir, valoriser les métiers d’art et faire le lien avec le public domine encore l’événement, susciter la vocation représente le nouveau cheval de bataille de la SEMA (Société d’encouragement aux métiers d’art), sa coordinatrice. Cette dernière compte surtout sur les rencontres du public, y compris dans les DOM-TOM, avec les dinandiers, dominotiers et autres artisans d’art ainsi qu’avec les enseignants et étudiants des centres de formation, du certificat d’aptitude professionnelle (niveau 5) au Diplôme des métiers d’art (niveau 3). Ainsi, une cinquantaine de professionnels offriront à « Table des matières », l’exposition nationale se tenant dans la grande rotonde de la Bourse du commerce de Paris, un panorama des métiers d’art dans les trois domaines que sont la création, la restauration-conservation et la tradition, tandis que la Sorbonne réunira dans son « Salon des formations » plus de vingt centres, écoles d’arts appliqués, lycées professionnels et CFA (Centre de formation en apprentissage) métiers d’art de Paris.
Riches en manifestations, ces journées découlent d’une initiative du ministère délégué aux PME, au commerce, à l’artisanat, aux professions libérales et à la consommation qui, préparant une réforme de l’apprentissage, a choisi de collaborer pour l’occasion avec les ministères de la Culture et de l’Éducation nationale, l’Office national d’information sur les enseignements et les professions (Onisep), la Datar et le Fonds national de promotion et de communication de l’artisanat. Avec l’appui de l’Assemblée permanente des chambres de métiers (APCM), elles sont organisées par la SEMA dans un souci de représenter ce secteur apprécié mais méconnu et de toucher le plus grand nombre. En effet, ce rendez-vous, fort du soutien de diverses institutions telles la Fondation Bettencourt-Schueller, les Ateliers de France ou même la Confédération nationale de la boulangerie, se veut à la mesure d’un secteur ne regroupant pas moins de 217 métiers et plus de 18 000 entreprises pour un chiffre d’affaires, en 2001, supérieur à 3,6 milliards d’euros. Ces dernières, souvent de très petites entreprises, se répartissent en familles d’activités, les deux plus imposantes étant la bijouterie/joaillerie/orfèvrerie (plus de 4 100 entreprises) et la finition, restauration et réparation de meubles (environ 3 500). Bien que réunissant plus de 30 000 artisans et ouvriers d’art, seules 7 % d’entre elles emploient plus de 10 salariés. De même, selon le ministre délégué aux PME, Christian Jacob, 500 000 chefs d’entreprises seront partis en retraite dans dix ans. Aussi, assurer la relève, comme les Journées des métiers d’art entendent le faire, apparaît essentiel.

Journées des métiers d’art

Les 15, 16 et 17 octobre, rens. www.metiersdart-artisanat.com et dans les mairies, syndicats d’initiative et Chambres de métiers.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°200 du 8 octobre 2004, avec le titre suivant : A la rencontre des métiers d’art

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