La culture coûte cher aux villes moyennes

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 21 novembre 1997 - 420 mots

La Fédération des maires des villes moyennes (FMVM) a rendu publique une étude tendant à montrer que la culture leur coûte cher : en moyenne, 515 francs par habitant et par an. La solution, estime la FMVM, passe notamment par le développement de la coopération entre les villes d’une agglomération.

PARIS. Outre les célèbres Francofolies de La Rochelle, les Rencontres de la photographie d’Arles, les Interceltiques de Quimper, les Eurockéennes de Belfort ou le Festival de jazz d’Antibes, de nombreuses villes moyennes (entre 20 000 et 100 000 habitants) ont des rendez-vous culturels qui font leur fierté. À côté de ces manifestations participant du rayonnement de la ville, les municipalités accordent depuis vingt ans une importance toujours plus grande aux activités culturelles. Celles-ci représentent des coûts “non négligeables, à la charge quasi exclusive des villes”, bien que le public soit plus large que la population de la commune, estime l’étude de la FMVM, qui a recueilli les réponses de 54 villes moyennes. Les communes contribuent en moyenne à hauteur de 40 % au financement public de la culture. D’après l’enquête, ces dépenses concourent à la fragilité des finances locales alors que stagnent les dotations de l’État. La culture leur coûte en moyenne 515 francs par habitant et par an, dont 75 % correspondent aux charges des bibliothèques, des écoles de musique, des spectacles vivants et des musées. Une étude réalisée par l’Association des maires des grandes villes de France chiffrait en 1995 à 472 francs par habitant le poids des activités culturelles, mais celles-ci ne sont pas réparties de la même façon. Dans les grandes villes, les activités théâtrales et lyriques sont plus lourdes pour le contribuable, suivies par les bibliothèques et les musées.

9 523 francs par élève en musique
Les villes moyennes insistent sur le coût des écoles de musique : le coût moyen par élève est de 9 523 francs, alors que celui-ci ne paye que 802 francs par an. Plus d’un tiers des élèves des écoles de musique ou des beaux-arts ne résident pas sur le territoire communal. La solution, estime la FMVM, passe par le développement de la coopération entre les villes d’une agglomération, le réaménagement des domaines d’intervention des villes, des départements et des régions, avec une participation des conseils généraux et de nouvelles relations avec les associations. Les villes veulent être aidées mais elles n’entendent pas réduire leurs actions culturelles, au contraire. Pour témoigner de la richesse de leurs initiatives, la FMVM a publié un guide des manifestations culturelles, avec un répertoire thématique.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°48 du 21 novembre 1997, avec le titre suivant : La culture coûte cher aux villes moyennes

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