Grands Travaux

La Bibliothèque habille ses intérieurs

Louise Bourgeois dans les deux halls

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 1 juillet 1994 - 369 mots

Louise Bourgeois, Jean-Pierre Bertrand, Garouste, Martial Raysse, Claude Viallat et Roy Lichtenstein sont les artistes en lice pour la Bibliothèque nationale de France, dont le bâtiment sera livré en mars prochain. Mais l’ouverture au public n’interviendra pas avant novembre 1996.

PARIS - Les quatre tours ont cessé de grandir : le gros œuvre de la Bibliothèque nationale de France (BNF) est achevé. Lancé à la fin de l’année 1990, le chantier, où travaillent 1 500 ouvriers, a été mené tambour battant. L’architecte, Dominique Perrault, livrera le bâtiment le 23 mars 1995, mais l’ouverture au public n’interviendra pas avant novembre 1996. Les dix-huit mois serviront en particulier à rôder le système informatique, "l’un des plus lourds et des plus délicats au monde", comme le qualifie le président de la BNF, Jean Favier.

Pour l’heure, le nouveau temple de la lecture, qui frappe par son gigantisme, étudie et habille ses intérieurs. Selon l’entourage de Jacques Toubon, un budget d’environ 15 millions de francs est prévu pour acquérir des œuvres d’art. La sélection des artistes s’opère en collaboration entre la BNF, l’architecte, la délégation aux arts plastiques et le cabinet du ministre de la Culture. Des sculptures de Louise Bourgeois devraient se déployer dans les deux halls d’entrée. Les murs des salles de lecture réservées aux chercheurs – impressionnants par leur hauteur de 14 mètres – devraient accueillir des œuvres de Jean-Pierre Bertrand, Garouste, Martial Raysse et Claude Viallat. Si le budget le permet, une tapisserie – et son carton – de Roy Lichtenstein devraient rejoindre le foyer du petit centre de conférence.

Il est par ailleurs envisagé de transporter à proximité de la Bibliothèque la sculpture de Richard Serra, Clar-Clara, qui souffre des "tags" dans le square de Choisy.
Dans l’ensemble du bâtiment, béton, métal et verre doivent être "réchauffés" par le bois des volets protecteurs des livres – ,de l’okoumé, un arbre exotique. Le sol des salles va être recouvert d’une moquette "rouge écureuil". Le jardin central, aussi vaste que le Palais Royal, va commencer à prendre forme. Cent-quarante arbres, résineux et feuillus, vont être plantés en septembre autour de rochers et de fougères. La vaste esplanade au pied des tours, elle, se recouvre de bois – de l’ipé d’Amazonie.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°5 du 1 juillet 1994, avec le titre suivant : La Bibliothèque habille ses intérieurs

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