Incertitudes sur l’année Vélasquez

La confusion demeure sur le programme du quatrième centenaire du peintre

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 19 février 1999 - 419 mots

Il y a 400 ans naissait Diego Vélasquez de Silva. L’Espagne ne pouvait passer à côté de cet anniversaire, après avoir célébré l’an dernier celui de Zurbarán. Pourtant, l’incertitude continue de peser sur les manifestations de ce quatrième centenaire, dont Alfonso Pérez Sánchez, ancien directeur du Prado et commissaire de la grande rétrospective de 1990, nous livre les enjeux.

MADRID/SÉVILLE. Ce n’est pas une plaisanterie. Alors que l’année marquant le quatrième centenaire de la naissance de Vélasquez est déjà bien entamée, le contenu de la commémoration reste pour le moins incertain.  Après bien des hésitations et des retards, le conseil institué en dernière minute a eu beau enchaîner réunion sur réunion, rien n’a encore été décidé et les dates ne sont pas arrêtées. Si la Direction générale des Beaux-Arts s’est ainsi ridiculisée, le Prado n’est pas en reste : il a suspendu les expositions consacrées à Vélasquez pour, ensuite, en organiser sur d’autres artistes ou d’autres thèmes. Voici tout de même quelques-unes des manifestations attendues.

Vénus reviendra-t-elle ?
Le quatrième centenaire devrait commencer en avril, à Madrid, avec l’exposition “La Vénus au miroir”, bien que le prêt de l’œuvre par la National Gallery de Londres reste incertain. Avec elle, le commissaire de l’exposition, Fernando Checa, directeur du Prado, veut exposer la Vénus Mellon, de la National Gallery de Washington, et la Vénus devant un miroir de Rubens, de la collection des princes du Lichtenstein. Juin devrait voir la réouverture des salles Vélasquez rénovées au Musée du Prado. En octobre, deux expositions sont prévues, dont la première, “Vélasquez et Séville”, se tiendra dans la ville natale de l’artiste. Comme son nom l’indique, elle sera consacrée aux années sévillanes du peintre, et présentera une centaine de toiles, de sculptures, de dessins, de gravures et de documents historiques. Organisée par la Junta d’Andalousie, elle occupera les bâtiments de Santa María de las Cuevas, y compris les salles du Centre andalou d’art contemporain. Le choix de ce lieu, de préférence au Musée des beaux-arts, a obligé le Centre d’art contemporain à suspendre sa programmation. En octobre également, se tiendra “Vélasquez, Rubens et Claude Lorrain : la peinture à la cour de Philippe IV” à la Kunst und Ausstellungshalle de Bonn, en Allemagne, avec des œuvres prêtées par le Prado. En décembre viendra le tour du musée madrilène, avec une exposition ambitieuse intitulée “Vélasquez, Rubens et Van Dyck : peintres courtisans au XVIIe siècle”, dont le commissaire sera Jonathan Brown. Au cours de ce même mois, un congrès international sur Vélasquez sera organisé à Saint-Jacques-de-Compostelle.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°77 du 19 février 1999, avec le titre suivant : Incertitudes sur l’année Vélasquez

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