Guillaume Bresson, peintre chorégraphe

Par Vincent Delaury · L'ŒIL

Le 10 octobre 2014 - 302 mots

Artiste - Guillaume Bresson vit et travaille entre Paris et Toulouse, dont il est originaire. Après avoir étudié aux Beaux-Arts de Paris dont il est diplômé en 2007 avec les félicitations du jury, ce jeune peintre figuratif est découvert par le grand public avec l’exposition « Dynasty » à Paris en 2010. Pour Nathalie Obadia, sa galeriste, « ce jeune homme, au physique angélique, est à l’opposé de sa peinture percutante chorégraphiant la violence urbaine. Pour autant, ne nous y trompons pas, derrière son allure humble, se cache un artiste sûr de lui, sachant exactement où il va. » Ses toiles, représentant des chorégraphies guerrières situées dans une France souterraine (parkings, garages…), attirent indéniablement l’œil. D’une part, la minutie des compositions, relevant d’une grande technique classique, est tout à fait étonnante, intégrant aussi bien l’art perspectiviste de la Renaissance que la grille moderniste. D’autre part, cette réactualisation d’une peinture d’histoire suscite la curiosité : Olivier Cena de Télérama l’appelle même « le Poussin des parkings ». Toutefois, il serait injuste de réduire cette œuvre au simple divertissement illusionniste d’une peinture d’histoire rejouée au présent, car elle est bien plus que cela. Lorsqu’il peint une scène tragi-comique au McDo, Bresson revisite les mythologies contemporaines tout en questionnant les notions de mise en scène et de récit en peinture. En ce sens, ce plasticien savant est indéniablement des plus prometteurs.

1982 Naissance à Toulouse
2007 Est diplômé de l’École nationale supérieure des beaux-arts
2010 Reçoit le prix Science-Po pour l’art contemporain. Première exposition personnelle à la galerie Nathalie Obadia. Exposition collective « Dynasty » au Palais de Tokyo et MAMVP/ARC
2013-2014 Participe à l’exposition collective « Vues, Paysages d’aujourd’hui d’après Hubert Robert », domaine de Chamarande
2014 Troisième exposition personnelle à la galerie Nathalie Obadia, 18, rue du Bourg-Tibourg, Paris 4e, jusqu’au 24 décembre

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°673 du 1 novembre 2014, avec le titre suivant : Guillaume Bresson, peintre chorégraphe

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