Graphisme militant

Le Journal des Arts

Le 11 avril 2018 - 162 mots

mai 68. Le sous-titre, « Insubordination graphique et contestations politiques », rend mieux compte que le titre, Le trait 68, du véritable contenu de cet ouvrage de circonstance.
Les auteurs – trois universitaires – décrivent doctement, parfois trop, le style des affiches, tracts, banderoles, journaux politiques réalisés entre 1966 et 1973. Il y a indiscutablement une unité graphique dans cette production, y compris, c’est l’une des trouvailles du livre, dans les affiches des partisans de De Gaulle. Le slogan, donc le texte, s’y impose visuellement dans une forme « pauvre et ingrate ». Pour autant, une large place est laissée aux peintres (ceux de la Jeune peinture), aux photographes (Gilles Caron) et aux caricaturistes. L’ouvrage en lui-même est un bel objet, empruntant partiellement aux codes graphiques de l’époque qu’il décrypte, tandis que le papier utilisé et la mise en page parfaite mettent particulièrement en valeur les très nombreuses reproductions.

Le Trait 68, Vincent Chambarlhac, Julien Hage, Bertrand Tillier,
éd. Citadelles & Mazenod, 260 p., 65 €.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°499 du 13 avril 2018, avec le titre suivant : Graphisme militant

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