Frank Horvat (1928-2020)

Il sera photoreporter d’abord en Italie, puis en France au cours des années 1950. Paris de nuit, Paris de jour : le jeune homme s’intéresse aux scènes de rue et aux cabarets. Sur les conseils d’Henri Cartier-Bresson, il part en Inde et au Pakistan où il signe des reportages pour différents magazines dont Life. En 1955, Edward Steichen l’invite à participer au MoMA à l’exposition « The Family of Man » tandis qu’à Paris, William Klein lui présente le directeur artistique de Jardins des modes.

Très vite ses photographies de mannequins ou de jeunes actrices séduisent les magazines les plus en vue tels que Vogue, Harper’s Bazaar ou Elle. La renommée internationale de ses photographies de mode dans les années 1960-1970 masquent toutefois pendant longtemps les essais photographiques, entrepris dans les rues de New York ou à Paris, à partir de 1976 quand les commandes se tarissent. D’autres suivent dans les années 1990 dont Journal photographique d’une année et La Véronique réalisée autour de sa maison en Provence. L’éclectisme chez Frank Horvat et son amour des femmes, clairement revendiqués, collent à la personnalité d’un homme qui n’a pourtant jamais voulu qu’on l’étiquète. Ce que rappelle, jusqu’au 10 janvier 2021, l’exposition « Frank Horvat et Paris année 50 » à la Maison de la photographie Robert-Doisneau, à Gentilly.