Disparition : Dominique Boudou

Par Roxana Azimi · Le Journal des Arts

Le 3 février 2006 - 226 mots

« Chacun sait comme demain est aléatoire… », déclarait Dominique Boudou dans un entretien lors de l’ouverture de la donation Albers-Honegger à Mouans-Sartoux (Alpes-Maritimes), en 2004. Un lieu commun qui résonne en prophétie à retardement à l’aune de son décès brutal mercredi 25 janvier. Docteur en histoire de l’art, Dominique Boudou avait débuté sa carrière au Musée d’art moderne de la Ville de Paris, en y organisant les expositions « Alberto Giacometti » (1991-1992) et « La beauté exacte, de Van Gogh à Mondrian » (1994). Elle prend en 1995 la tête du département des Peintures du XIXe et XXe siècle au Petit Palais, à Paris. Cinq ans plus tard, elle dirige l’Espace de l’Art concret de Mouans-Sartoux, où elle conduit le projet de construction du bâtiment destiné à accueillir la donation de Sybil Albers et Gottfried Honegger. Pendant cette période de gestation, elle cherche à sensibiliser le public par le biais d’expositions comme « Chroma », en 2002, ou « Nouvelle simplicité », en 2003, mettant en œuvre un projet artistique fidèle à l’esprit du lieu. Puis elle devient, en 2005, directrice du Fonds régional d’art contemporain (FRAC) Nord-Pas-de-Calais, à Dunkerque. Elle y prend à cœur le projet de relocalisation des collections, tout en organisant l’exposition « Résis-tances, hommage à Rémy Zaugg » (jusqu’au 11 mars). Dominique Boudou laissera l’image d’une femme discrète et d’expérience.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°230 du 3 février 2006, avec le titre suivant : Disparition : Dominique Boudou

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