Derrière la nuit

Par Philippe Régnier · Le Journal des Arts

Le 11 décembre 2007 - 160 mots

Que cache la nuit, quand la lumière s’est enfuie et que l’ombre rencontre l’ombre ? Singulière, elle est néanmoins plurielle. Pascal Quignard en distingue trois : la nuit utérine, celle de l’avant-naissance, les ténèbres intérieures ; la nuit céleste, qui nous pousse à nous abandonner dans les bras de Morphée ; la nuit infernale, celle de l’au-delà, de la vie d’après. Dans La Nuit sexuelle, en remontant aux grandes figures des cultures gréco-latine et judéo-chrétienne – de Didon et Enée ou Lot et ses filles, de Marie Madeleine à saint Augustin –, mais aussi issues des civilisations extra-européennes et notamment asiatiques, l’auteur explore ces mystères de l’ombre propices aux corps à corps. Son texte dense et poétique est abondamment illustré par des images souvent très explicites tirées de l’histoire de la peinture. « Je rappelle qu’en latin pénis veut dire petit pinceau (penicellus) », précise l’écrivain. À ne pas mettre entre toutes les mains.

La Nuit sexuelle, Pascal Quignard, éd. Flammarion, 2007, 280 p., 85 euros, ISBN 978-2-08-011620-8.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°271 du 14 décembre 2007, avec le titre suivant : Derrière la nuit

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