Catherine Putman

En 1975, elle a 26 ans quand elle le rencontre. Elle vient d’achever ses études de droit ; lui est écrivain, marchand et éditeur d’art. Elle s’appelle Catherine Béraud ; lui, c’est Jacques Putman, défenseur inconditionnel de Bram van Velde notamment. Ensemble, vingt années durant, ils vont poursuivre et développer cette activité d’édition et d’exposition.
Originaire d’Arles, ville à laquelle elle est très attachée, Catherine Putman s’est très tôt passionnée pour l’art contemporain. Dès 1974 et jusqu’en 1981, elle organise chaque été une exposition à la chapelle de la Charité, puis jusqu’en 1988 à la chapelle du Méjean avec l’équipe d’Actes Sud.
Après la mort de Jacques Putman, en 1994, Catherine n’a cessé d’élargir son champ d’action s’imposant dans le peloton de tête des éditeurs d’art en France. Elle a multiplié les expositions, participé aux foires, s’est ouverte aux technologies du numérique, a engagé de nouvelles collaborations comme avec Georges Rousse ou Sophie Ristelhueber. Les temps sont aujourd’hui venus d’avoir pignon sur rue. Catherine Putman vient d’ouvrir sa galerie rue Quincampoix. Elle la veut « spécialisée dans l’estampe et les œuvres uniques sur papier ». Non seulement la marque d’une fidélité mais un créneau toujours porteur. C’est à Tony Cragg (cf. L’œil n° 576) que revient l’avantage d’inaugurer ses locaux. Catherine Putman place d’emblée la barre très haut.