foire

Art Basel, valeurs sûres et nouveautés

Par Bénédicte Ramade · L'ŒIL

Le 1 juin 2001 - 521 mots

Que vous soyez collectionneur, commissaire, critique, artiste ou simple curieux, Art Basel ne vous décevra pas. C’est la première foire d’art au monde, certainement la meilleure en qualité, et cette 32e édition ne faillira pas à sa réputation. Chaque année, ce grand raout commercial et artistique attire un nombre impressionnant de visiteurs (53 000 l’an dernier) et tout ce que l’art compte de stars et de décisionnaires puissants en seulement six jours. 260 galeries viennent cette année des quatre coins du globe. 260 exposants triés sur le volet parmi 900 dossiers (un chiffre record) où l’on reconnaît
des noms célèbres comme Bruno Bischofberger, Paula Cooper, Antony d’Offay, Denise René, Gagosian, Barbara Gladstone, Hauser, Wirth & Presenhuber, Yvon Lambert, Lisson, Matthew Marks, Sonnabend, Sperone Westwater ou encore Daniel Templon. Le niveau est élevé, tant chez les modernes que chez les contemporains de cette cuvée 2001 : Joan Miró, Pablo Picasso, Sol LeWitt, Andy Warhol, Willem De Kooning, Joseph Beuys, Georg Baselitz, Wassily Kandinsky, Dan Graham, Andréas Gursky, Thomas Schütte, Nan Goldin, Richard Prince, Sylvie Fleury, Rosemarie Trockel, Jeff Wall ou Rirkrit Tiravanija. Forte de sa réputation, la foire de Bâle pourrait ronronner paisiblement. C’est mal connaître Samuel Keller, à la tête de la manifestation depuis l’an dernier. C’est à lui que l’on doit l’initiative d’« Art Unlimited », une exposition de pièces dignes d’une biennale, qui est rééditée cette année dans la halle de 12 000 m2 conçue par l’architecte et collectionneur Theo Hotz. Sous
la houlette de deux commissaires, Martin Schwander et Simon Lamunière, « Art Unlimited » présente des œuvres en grands formats, installations, sculptures ou vidéos qui ne trouvent habituellement pas leur place sur un stand classique. Tout est à vendre, des bâtiments en polystyrène, du WC-compost de l’Atelier van Lieshout, aux sommets alpins photographiés en « grand large » par Walter Niedermayer, en passant par la Fat Car d’Erwin Wurm (une voiture biologique, bijou technologique susceptible de prendre du poids !), une sculpture monumentale de Richard Serra, des installations de Paul McCarthy et de James Turrell, et un coin vidéo habité par les films de la star suisse, Pipilotti Rist, et aussi Vanessa Beecroft, Ann-Sofi Siden et Brice Dellsperger. Une soixantaine de pièces d’exception qui ajoutent un attrait supplémentaire à cette foire, en sus des spécialités habituelles que sont « Art photography », « Art Edition », « Art Magazines » et « Art Statement ». Cette dernière expo-vente, centrée sur l’art contemporain, a déjà acquis un certain crédit auprès des professionnels. Quand on sait que Mariko Mori, Ugo Rondinone, Ghada Amer, Vanessa Beecroft ou encore Pierre Huyghe, ont été sélectionnés les années précédentes, le doute n’est plus permis. 17 jeunes créateurs encore peu connus (sur 240 candidatures) ont été dotés d’une aide financière substantielle, pour exposer à Bâle. Ils viennent de tous les continents : africain avec Meschac Gaba, européen avec Ross Sinclair et Michel Blazy, américain avec les boys-bands d’Amy Adler ou encore Slater Bradley, et asiatique avec Shinako Sato. Ils présentent des pièces où la vidéo, l’installation et le multimédia tiennent une place de choix.

- BALE, Messeplatz, tél. 61 686 20 20, 13-18 juin.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°527 du 1 juin 2001, avec le titre suivant : Art Basel, valeurs sûres et nouveautés

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